Amazon s’excuse d’avoir menti sur les conditions de travail
La Presse Canadienne|Publié le 05 avril 2021Un élu démocrate au Congrès avait reproché à Amazon des pratiques antisyndicales et des quarts de travail trop longs, presque sans possibilité de pause. (Photo: La Presse Canadienne)
Amazon a présenté des excuses dans le blogue de l’entreprise pour avoir menti à un membre du Congrès, il y a plus d’une semaine.
Le géant du commerce en ligne avait nié dans un micromessage envoyé au représentant démocrate Mark Pocan que certains de ses employés travaillaient si dur qu’ils devaient uriner dans des bouteilles d’eau vides pour ne pas abandonner leur poste.
Amazon a finalement dû admettre que certains de ses chauffeurs-livreurs ont peut-être dû uriner dans des bouteilles. L’entreprise s’est engagée à améliorer leurs conditions de travail.
La question a été soulevée pour la première fois le 24 mars par M. Pocan à la suite d’un micromessage d’un dirigeant d’Amazon affirmant que l’entreprise était un lieu de travail progressiste.
«Payer les travailleurs 15 $ de l’heure ne fait pas de vous un « lieu de travail progressiste » lorsque vous menez des pratiques antisyndicales et obligez les travailleurs à uriner dans des bouteilles d’eau», avait répliqué le politicien.
Amazon avait alors répondu: «Vous ne croyez pas vraiment que les gens urinent dans des bouteilles, n’est-ce pas? Si c’était vrai, personne ne travaillerait pour nous.»
Dans un billet publié vendredi soir, Amazon a présenté des excuses auprès de M. Pocan. L’entreprise a reconnu que ses chauffeurs-livreurs «peuvent et ont du mal à trouver des toilettes à cause de la circulation ou parfois dans des zones rurales». Elle a souligné que la COVID-19 avait aggravé le problème, car de nombreuses toilettes publiques sont fermées.
«Soupir!, a répondu M. Pocan, samedi. Il ne s’agit pas de moi, mais de vos employés, que vous ne traitez pas avec suffisamment de respect ou de dignité.»
Amazon a écrit dans son article de blogue qu’uriner dans des bouteilles est un problème à l’échelle du secteur du camionnage. Pour essayer de prouver son point, il a partagé des liens vers des articles de presse concernant des chauffeurs d’autres entreprises qui ont dû le faire.
«Indépendamment du fait que cela concerne l’ensemble du secteur, nous aimerions le résoudre, a déclaré la société. Nous ne savons pas encore comment faire, mais chercherons des solutions.»
Les conditions de travail chez Amazon se sont récemment retrouvées sous les feux de l’actualité. Des employés d’un entrepôt ont voté la semaine dernière sur leur possible syndicalisation. Beaucoup se plaignent des journées de travail éreintantes de 10 heures qui ne comprennent que deux pauses de 30 minutes.
Amazon n’a pas répondu à une demande de commentaire.