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Record du chiffre d’affaires trimestriel pour Apple, croissance du nombre d’utilisateurs pour Facebook: les deux géants américains, grands vainqueurs de l’économie du confinement, ont de nouveau affiché une santé à toute épreuve en fin d’année.
Profitant des ventes ultra solides de son iPhone, dont le premier modèle compatible avec les réseaux 5G est commercialisé depuis octobre, Apple a pour la première fois dépassé les 100 milliards de dollars de revenus trimestriels (111,4 milliards de dollars) et fait grimper son profit sur la même période de plus de 29%, à 28,7 milliards de dollars.
La marque à la pomme a également pu compter sur la forte progression de ses revenus liés aux ventes d’iPad, de Mac, d’accessoires (Apple Watch, AirPods, etc.) ou encore de services (Apple TV +, Apple Music, transactions sur l’App Store).
«Apple a connu un trimestre exceptionnel dans presque chaque catégorie de produits», a commenté Yoram Wurmser, analyste pour eMarketer. «La pandémie continue clairement de bénéficier au bilan de l’entreprise alors que les clients s’arrachent les Mac, les iPad et les téléphones du groupe.»
«L’iPhone a connu un trimestre particulièrement bon, avec une hausse de ses revenus de 10 milliards de dollars», poursuit l’expert. «L’anticipation d’une forte demande pour l’iPhone 12 Pro est sans doute de bon augure pour les prochains trimestres.»
Facebook n’est pas en reste avec son bénéfice net de 11,2 milliards de dollars (+53%) entre octobre et décembre et ses 3,3 milliards d’utilisateurs ayant fréquenté au moins une fois par mois l’une ses quatre plateformes et messageries (Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp) en fin d’année dernière.
Le réseau social estime avoir bénéficié de la transition vers le commerce en ligne, et de sa moindre dépendance aux annonceurs très affectés par la crise sanitaire, comme les voyagistes – contrairement à Google, le leader de la publicité en ligne.
Transparence
Si les mois à venir se présentent sous les meilleurs auspices pour Apple et pour Facebook, quelques nuages pourraient noircir leur horizon.
Le groupe dirigé par Mark Zuckerberg a notamment averti que les modifications dans la politique de collecte des informations personnelles sur les appareils Apple, qui a promis d’avantage de transparence, pourrait lui causer du tort.
«Même si le calendrier des changements induits par iOS 14 reste incertain, nous nous attendons à voir un impact dès la fin du premier trimestre», a souligné l’entreprise.
Autre préoccupation pour les deux mastodontes: l’avalanche de critiques sur de possibles pratiques anticoncurrentielles et la volonté affichée par la nouvelle administration américaine de serrer la vis face à la toute-puissance de ces entreprises.
Les régulateurs ont notamment en ligne de mire les acquisitions par Facebook de services comme Instagram et WhatsApp.
Apple se voit de son côté souvent reprocher le montant des commissions que le groupe récupère auprès des développeurs d’applications pour toute transaction payante dans sa boutique en ligne, l’App Store.
Amazon et Alphabet, la maison mère de Google et YouTube, sont également scrutés de près par les responsables politiques, aux États-Unis comme ailleurs.
Les deux groupes publieront leurs résultats trimestriels mardi prochain après la clôture de Wall Street.