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Le géant de l’informatique et d’internet Apple (AAPL) a fait mieux qu’attendu sur le bénéfice par action et le chiffre d’affaires pour son trimestre allant d’avril à juin, soutenu par les ventes d’iPhones, en hausse de près de 50 %.
Le groupe de Cupertino, en Californie, a enregistré un bénéfice net par action de 1,30 dollar américain ($US), contre 1,01 $US attendu par les analystes interrogés par FactSet, et 81,4 milliards de dollars américains (G$US) de revenus, contre 73,3 G$US anticipés par les marchés.
Les investisseurs réagissaient pourtant sans enthousiasme à cette publication, le titre perdant même 1,96 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street. Un repli attribué par certains à des déclarations prudentes quant au trimestre en cours, qui va de juillet à septembre.
Le troisième trimestre (deuxième de l’année calendaire) d’Apple, dont le calendrier fiscal est décalé, aura été tiré par les ventes de son produit phare, l’iPhone, en progression de 49,7 % par rapport à la même période en 2020.
Sur le plan géographique, toutes les grandes zones d’implantation du groupe affichent des résultats en hausse, la palme allant à la Chine (+58 %), dont la reprise économique en sortie de crise sanitaire a été précoce.
« C’est une performance digne d’une médaille d’or », a commenté Dan Ives, du cabinet Wedbush, dans une note après la publication, « tout spécialement si l’on prend en compte l’ombre de la pénurie de semi-conducteurs » qui affecte l’ensemble des industries technologiques depuis des mois.
Néanmoins, pour Yoram Wurmser, analyste du cabinet eMarketer, cette pénurie de puces électroniques « semble avoir privé les produits iPad et Mac d’un peu de croissance », même si les deux lignes ont signé une progression à deux chiffres.
« Un trimestre après l’autre »
Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le directeur financier Luca Maestri a indiqué qu’Apple était parvenu à limiter la perte de revenus sur le trimestre.
Il a toutefois expliqué que le groupe s’attendait à ce que les « contraintes d’approvisionnement soient plus importantes » sur le trimestre en cours que pour les trois mois précédents.
Au cours de la même conférence, le directeur général Tim Cook a expliqué que ces contraintes étaient communes aux entreprises du secteur et pas spécifiques à Apple.
Il a ajouté que le problème provenait, pour partie, du fait que la demande était sensiblement supérieure à ce que l’entreprise avait prévu.
Il n’a pas voulu donner d’indications sur la persistance de tensions sur la chaîne d’approvisionnement au-delà de septembre. « On va prendre les choses un trimestre après l’autre », a-t-il déclaré.
Pour les analystes, l’iPhone demeure plus que jamais le moteur de la croissance d’Apple.
« Les téléphones 5G se vendent clairement bien et semblent prendre des parts de marché à Android », le système d’exploitation mobile du concurrent Google, a décrypté Yoram Wurmser.
« Apple a l’air bien positionné pour réaliser des ventes d’iPhone très soutenues sur les prochains trimestres », a-t-il ajouté dans une note.
Lors de la conférence téléphonique, Tim Cook a indiqué qu’Apple comptait désormais 700 millions d’abonnés payants à au moins un de ses services, qui comprennent notamment la boutique d’applications Apple Store, Apple Music ou le stockage de photos grâce au à l’infonuagique (informatique à distance).
Sur un an, le géant à la pomme a gagné 150 millions d’abonnés nets.