Le Wagon (Photo: Courtoisie)
Depuis deux ans et demi, Le Wagon donne à Montréal un programme de formation en développement web qui condense deux années de cours universitaires en 9 semaines. Nouveauté pour la 11e session qui commence en octobre: le cours est offert à temps partiel.
Une formule à temps plein est intense, mais éprouvée en France depuis 2013, et maintenant établie dans 35 pays. «C’est une formation basée sur la pratique, l’actionnable», affirme Marie-Gabrielle Ayoub, cofondatrice du Wagon Montréal.
Ce bootcamp permet de devenir développeur web junior FullStack en développant les aptitudes nécessaires pour intervenir sur les différentes couches d’une application informatique. Il couvre ce qu’on apprend normalement dans les deux dernières années d’un programme en développement web.
«Notre façon de fonctionner n’est pas très académique. Il n’y a pas de notes, pas de compétition. Chacun se fixe des objectifs et détermine où il veut aller, dans un cadre établi par les professeurs.»
À temps plein, la journée avec Le Wagon commence à 8H30 par un cours formel dans l’espace de travail partagé La Gare (une coïncidence!), où sont expliqués les concepts qui seront appliqués dans la journée, avec du codage en direct. De 10H00 à 17H00, les élèves travaillent en duo sur une série d’exercices. De 17H00 à 18H00, c’est à leur tour de coder devant la classe.
Les trois dernières semaines sont consacrées à recréer un service similaire à AirBnB en 5 jours, mais aussi à développer une application, dont il faudra en faire le pitch à la fin. La collaboration et le travail en équipe sont toujours valorisés.
Même si le cours à temps partiel a lieu deux soirs par semaine et le samedi, il n’est pas moins chargé. Et pour Mme Ayoub, «Il faut être encore plus engagé; on fait ses autres tâches en plus du cours!»
Les candidats proviennent d’horizons variés, et la formation ne demande pas de connaissances techniques particulières. Une préparation individuelle d’au moins 40 heures est toutefois demandée, qui couvre les bases du web, du HTML et de Javascript. Une entrevue avec les candidats permet de vérifier que tous soient en mesure de réussir.
Avant de se lancer, un peu d’introspection est nécessaire. «Il faut se demander si on a vraiment besoin de cette formation», affirme la cofondatrice. Le désir d’avoir plus de contrôle sur sa start-up, ou de vouloir lancer un prototype d’application web sont des exemples d’objectifs qui pourraient être accomplis grâce à cette formation.
Pour les finissants, les débouchés professionnels sont intéressants. «Nous avons un réseau de partenaires recruteurs, qu’on invite à la dernière journée du bootcamp, celle où les étudiants présentent leur démo. Les embauches ont souvent lieu dans les jours qui suivent. Les chefs de produit «couteau suisse» qui savent coder sont très recherchés!» Le partenariat avec Le Wagon est gratuit pour les entreprises en quête de talents.
Selon Mme Ayoub, le programme est intense, mais très stimulant. «On mange du code chaque jour, on est happé par le processus. C’est très rare que les candidats n’aillent pas jusqu’au bout. Tout le monde est très étonné à la fin d’avoir appris autant en si peu de temps!»
Si les professeurs parlent tous français, les cours sont données en anglais, pour desservir la clientèle internationale.
Programmes personnalisés pour entreprises
En plus des bootcamps, qui coûtent 9800$, il existe Le Wagon Executive, des programmes spécifiques pour les entreprises adaptés aux domaines dans lesquelles elles évoluent pour augmenter la littératie numérique. Ce peut être des initiations aux interfaces utilisateurs, ou même des ateliers qui permettent de remplacer Excel par l’utilisation du langage de programmation Python. Les formations sont pensées pour les décideurs, pour leur donner plus de contrôle sur les outils qu’ils utilisent tous les jours, et ainsi leur permettre de mieux s’intégrer dans une équipe techno.