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Baie-Comeau mise sur la cryptomonnaie

La Presse Canadienne|Publié le 04 février 2021

Baie-Comeau mise sur la cryptomonnaie

La cryptomonnaie nécessite l'utilisation d'ordinateurs énergivores. (Photo: Sean Kilpatrick, La Presse Canadienne)

La Ville de Baie-Comeau se réjouit de la récente décision de la Régie de l’énergie qui a ouvert davantage la porte à la distribution d’électricité permettant l’existence d’un réseau de cryptomonnaie contre rémunération.

Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, estime que la municipalité a pu démontrer au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, et à la présidente-directrice-générale d’Hydro-Québec, Sohie Brochu, qu’elle avait la volonté et le savoir-faire pour accueillir ce type d’entreprise afin de développer son économie.

La Ville de Baie-Comeau a donc le feu vert pour conclure des ententes avec des centres de données ou des entreprises de cryptomonnaie pour un bloc additionnel de 30 mégawatts.

Pour illustrer ce que cela représente pour les coffres de la Ville, le maire Montigny donne l’exemple d’une entreprise déjà établie, GPU.ONE qui, en utilisant actuellement 12,5 mégawatts, permet à Baie-Comeau de générer des profits annuels d’environ 1 million $ pour la vente d’électricité.

La cryptomonnaie est une monnaie numérique utilisée sur le web qui est indépendante des réseaux bancaires. Elle nécessite une technologie utilisant des ordinateurs puissants et énergivores.

En période de forte demande d’électricité, Hydro-Québec et les réseaux municipaux comme celui de Baie-Comeau peuvent cesser la distribution d’électricité aux entreprises de cryptomonnaie, jusqu’à 300 heures par année. Dans le cas de GPU.ONE, l’entente prévoit une interruption de 400 heures.

Pour aller de l’avant avec de futurs promoteurs, la prochaine étape de la Ville de Baie-Comeau sera l’acquisition du poste électrique Georges-Henri-Gagné; les négociations sont déjà en cours.

La Régie de l’énergie signale qu’à l’heure actuelle, 190,6 mégawatts sur le réseau d’Hydro-Québec et 250,7 mégawatts au sein des réseaux municipaux sont autorisés pour être utilisés à des fins de minage de cryptomonnaie.