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Le tabloïd National Enquirer, considéré comme proche de Donald Trump, a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête interne sur les accusations de chantage qu’a lancées contre lui le PDG d’Amazon et propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos.
Jeudi, dans une tribune, l’homme le plus riche du monde avait affirmé que le groupe American Media Inc (AMI), propriétaire du National Enquirer, avait tenté de le faire chanter.
Selon lui, le groupe de presse aurait menacé de publier des photos intimes s’il ne renonçait pas à enquêter sur l’origine d’une fuite qui a permis au National Enquirer de mettre la main sur des textos intimes démontrant que le fondateur d’Amazon avait eu une liaison extra-conjugale.
Un marché que Jeff Bezos a refusé, choisissant au contraire de publier plusieurs des échanges qu’il affirme avoir eus avec AMI.
« American Media est convaincu d’avoir agi dans le respect de la loi en suivant l’histoire de M. Bezos », a réagi vendredi le groupe dans un message transmis à l’AFP, affirmant que les négociations dont a fait état le patron d’Amazon ont été menées « de bonne foi ».
« Pour autant », a ajouté le groupe, « considérant la nature des allégations publiées par M. Bezos, le conseil d’administration (d’AMI) s’est réuni et a décidé qu’il devait enquêter sans délai et de manière exhaustive sur ces accusations. »
L’enquête lancée par Jeff Bezos visait à déterminer les origines de la fuite de textos qu’il a échangés avec une amie, dont plusieurs médias américains ont affirmé qu’elle était sa maîtresse. Elle avait aussi pour objectif de faire la lumière sur d’éventuelles motivations politiques derrière l’opération.
AMI et son patron David Pecker sont des alliés de longue date de Donald Trump, même si le groupe et le dirigeant ont récemment accepté de collaborer avec le procureur spécial Robert Mueller, qui enquête notamment sur une possible utilisation indue du budget de campagne du candidat Trump.