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Biométrie: 35% des Québécois utilisent la reconnaissance faciale

Nicolas St-Germain|Publié le 25 mai 2022

Biométrie: 35% des Québécois utilisent la reconnaissance faciale

Parmi les usages de la biométrie, 71% des Québécois l'utilisent pour déverrouiller leur téléphone ou une application, 35% pour réaliser des opérations bancaires et 22% lors de leurs achats. (Photo: 123RF)

Québec a dit explorer une solution d’authentification par reconnaissance faciale pour le Service québécois de l’identité numérique. Une nouvelle étude révèle d’ailleurs que ce type d’identification biométrique est utilisé par 35% des Québécois.

Or, ce n’est pas parce que les gens l’utilisent qu’ils sont à l’aise de le faire. D’après le coup de sonde mené par la société Capterra Canada, un fournisseur de marché en ligne gratuit, seuls 24% des Québécois se disent à l’aise de partager leurs données biométriques, comme la reconnaissance faciale, avec les institutions publiques. Les données se ressemblent aussi quant au partage de ces données avec les entreprises privées (25%), en excluant les prestataires de soins de santé.

«L’augmentation de l’utilisation de la biométrie s’accompagne d’une augmentation des préoccupations en matière de protection des données», constate Tessa Anaya, analyste de contenu chez Capterra, par voie de communiqué.

La firme a sondé 756 Canadiens, dont 165 Québécois, dans le but de connaître leur perception sur l’usage de la biométrie et la protection des données personnelles.

 

L’empreinte digitale a la cote

Outre la reconnaissance faciale, 59% des répondants ont dit utiliser l’empreinte digitale pour s’identifier. La biométrie vocale (10%) et le balayage de l’iris (6%) font aussi partie des méthodes populaires. Vingt-cinq pour cent des répondants n’utilisent aucune méthode biométrique, une proportion plus petite qu’au Canada (31%).

Les téléphones intelligents sont les appareils les plus souvent utilisés par les répondants dans une proportion de 56% avec un téléphone Android et de 45% avec iOS. C’est ce qui permettrait d’expliquer les forts recours à l’empreinte digitale et à la reconnaissance faciale, détaille l’étude.

Parmi les usages de la biométrie, 71% des Québécois l’utilisent pour déverrouiller leur téléphone ou une application, 35% pour réaliser des opérations bancaires et 22% lors de leurs achats.

 

Le partage des données personnelles

Partager des informations telles que son nom, sa date de naissance et son adresse avec des entreprises privées convient à 42% des répondants. Le pourcentage de Québécois ouvert à partager ces mêmes informations, mais avec les institutions publiques, grimpe à 47%.

Concernant le partage de données sensibles comme l’origine ethnique ou des informations génétiques et relatives à la santé avec les entreprises privées, les chiffres demeurent relativement stables (41% se disent à l’aise). Avec les institutions publiques, les données sont semblables à 42%.

Les Québécois sont plus réticents quant au partage d’images de documents comme la carte d’identité, le passeport avec les entreprises privées (22%) qu’avec les institutions publiques (30%).

 

Partager des données sous conditions

Cinquante-cinq pour cent des répondants seraient d’accord pour partager des données personnelles dans certaines circonstances. En effet, 63% des Québécois aimeraient savoir exactement comment leurs informations seront utilisées, 47% veulent connaître la façon dont leurs informations ont été collectées et 33% souhaitent que leurs données soient exclusivement traitées de façon agrégée.

«Avec des informations hautement personnelles données aux organisations privées et publiques, les consommateurs veulent et méritent de savoir ce qu’on en fait spécifiquement», précise Tessa Anaya.

Capterra note qu’un besoin «d’éduquer la population à la bonne gestion de ses données personnelles est crucial avant l’arrivée de l’identité numérique».