(Photo: 123RF)
Craig Wright, un entrepreneur controversé qui clame depuis plusieurs années être à l’origine du bitcoin, a déposé une demande de droit d’auteur sur le texte à l’origine de la célèbre cryptomonnaie, ainsi que sur son code, faisant s’envoler le cours d’une autre monnaie virtuelle qu’il défend.
La procédure a été enregistrée en avril au bureau des copyrights à Washington par Craig Wright, qui revendique être Satoshi Nakamoto, le pseudonyme utilisé par le créateur du bitcoin, selon un formulaire consulté par un journaliste de l’AFP.
L’initiative a une nouvelle fois enflammé la communauté sur Twitter, beaucoup de commentateurs mettant en doute les affirmations de M. Wright.
Deux droit d’auteur ont été accordés: l’un sur le « livre blanc », un texte à l’origine du bitcoin publié en octobre 2008, l’autre sur le code du bitcoin créé en janvier 2009.
L’information n’a cependant été dévoilée que mardi à travers un communiqué publié par CoinGeek, un site d’informations spécialisé, qui se trouve également être lié à Craig Wright dans la promotion d’une monnaie virtuelle, le bitcoin SV.
Celle-ci, née en novembre d’un schisme à l’intérieur de la communauté du bitcoin cash, lui-même découlant d’une partition d’une partie des utilisateurs du bitcoin, a d’ailleurs bondi d’environ 125 % après cette annonce, selon le site Coinmarketcap. Elle a depuis effacé une partie de ses gains, tout en restant largement au-dessus de son cours de mardi matin.
Lors de la scission de novembre, la bataille avait fait rage sur les réseaux sociaux entre les promoteurs du bitcoin SV (pour Satoshi Vision) et son concurrent, le bitcoin ABC, qui avait finalement emporté la majorité des utilisateurs.
Le fondateur de CoinGeek, Calvin Ayre, a vu une « preuve » dans ces dépôts demande de droit d’auteur que M. Wright est bien l’inventeur de la sulfureuse cryptomonnaie comme il le clame depuis des années.
« Enregistrer un copyright, c’est juste remplir un formulaire. Le Copyright Office n’enquête pas sur la validité de la demande, il l’enregistre juste », a objecté sur Twitter Jerry Brito, dirigeant de CoinCenter, un groupe d’études sur les cryptomonnaies.
Une pétition a d’ailleurs été lancée mercredi pour que le copyright soit retiré.