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John Plassard

Préparé pour le futur

John Plassard

Expert(e) invité(e)

Comment investir dans le secteur des satellites?

John Plassard|Mis à jour le 21 octobre 2024

Comment investir dans le secteur des satellites?

Les satellites de Starlink.(Photo by Mehmet Akif Parlak/Anadolu Agency via Getty Images)

EXPERT INVITÉ. Dans un cri du cœur (le mot est faible), le PDG d’Ariane a dénoncé (le mot est faible aussi!), tout récemment, la situation monopoliste de SpaceX, entreprise appartenant à Elon Musk dans l’environnement des satellites, laissant entendre que la course était presque déjà perdue. Que faut-il en penser, quelles sont les opportunités et pourquoi Elon Musk a-t-il (toujours) un coup d’avance? Synthèse et analyse.

Les faits 

Sur le plateau de BFM Business, Stéphane Israël, le président exécutif d’Arianespace, a déploré les comparaisons avec SpaceX, soulignant que l’objectif de son entreprise est de servir des clients externes, contrairement à Elon Musk qui lance principalement pour son propre compte avec Starlink. 

Il a toutefois reconnu l’innovation apportée par SpaceX avec les fusées réutilisables, tout en affirmant qu’Arianespace ne compte pas copier ce modèle. Stéphane Israël mise sur MaïaSpace, une fusée réutilisable prévue pour 2026. 

Malgré des coûts inférieurs pour SpaceX, Arianespace reste compétitive pour les grands projets de constellations. On en doute de plus en plus… 

En effet, selon la version d’Ariance 6, il faudrait compter entre 70 et 115 millions d’euros par lancement, alors que pour la Falcon 9 de SpaceX les tarifs seront 40 à 60 millions de dollars. Cet écart s’explique par la capacité de l’entreprise américaine à réutiliser le premier étage de sa fusée qui représente à elle seule environ 75% des coûts. 

Bref, la guerre des étoiles est lancée, mais on connaît déjà le vainqueur…

Qu’est-ce qu’un nanosatellite? 

Les nanosatellites sont une nouvelle catégorie de gabarits spatiaux qui varie entre 1 à 50 kg, ils sont principalement caractérisés par leur petite taille, mais c’est surtout leur standardisation que les rend très intéressants. 

De plus, ces gabarits ont la propriété de consommer moins d’énergie par rapport aux gros engins spatiaux.

La miniaturisation des engins spatiaux et la réduction de leur masse facilitent l’accès au spatial à un coût réduit. C’est donc en fonction de leur masse que les petits satellites seront classifiés : 

  • Femtosatellite : masse < 100 g 
  • Picosatellite : masse < 1 kg • Nanosatellite : masse < 1–50 kg 
  • Microsatellite : masse < 100–150 kg (NASA < 100 kg) 
  • Minisatellite : masse < 500 kg (NASA smallsatellite < 180 kg)

La multiplication des projets de constellations de nanosatellites ouvre la voie au développement d’une multitude d’applications commerciales. 

Ensuite, on parle de constellation de satellites qui se définit comme étant un groupe de satellites artificiels identiques qui travaillent de concert pour fournir une prestation en assurant généralement une couverture quasi complète de la planète. Ces satellites circulent sur des orbites choisies de manière que leurs couvertures au sol respectives se complètent. 

La généralisation des systèmes de navigation par satellite et la diminution du coût des composants entraînent une multiplication des constellations. Au début des années 2020 sont ainsi déployées des mégaconstellations de plusieurs milliers de satellites en orbite basse (OneWeb, Starlink…) dont l’objectif premier est de fournir un accès à haut débit aux utilisateurs éloignés des réseaux terrestres. 

Cependant, ces satellites trouvent aussi des applications majeures dans les expériences biologiques, l’agriculture, la navigation et la cartographie, l’éducation, la recherche scientifique, l’exploration et l’observation de la Terre.

SUIVANT: Les projets se multiplient 

Les projets se multiplient 

Lorsqu’on parle de satellites, il n’y a bien évidemment pas seulement les États-Unis et SpaceX. Ailleurs dans le monde, la Chine se lance également dans des projets d’infrastructure Internet par satellite à grande échelle. 

Début août, l’entreprise publique Shanghai Spacecom Satellite Technology (SSST) a lancé les 18 premiers satellites de sa constellation Qianfan, qui pourrait compter plus de 15 000 satellites d’ici 2030. Geespace, filiale du constructeur automobile chinois Geely, a annoncé que son projet comptait 30 satellites en orbite début septembre, sur les quelque 6 000 prévus. 

En Europe, l’opérateur de satellites français Eutelsat est entré sur le marché du haut débit fixe et mobile fin 2019. Avec l’acquisition récente de la constellation britannique en orbite basse OneWeb, qui comptera plus de 600 satellites télécoms actifs d’ici la fin de l’année, Eutelsat exploite actuellement la deuxième flotte de constellations de satellites au monde après SpaceX. De son côté, l’Union européenne travaille au déploiement d’une constellation souveraine de satellites à haut débit. Ce projet, composé de 300 satellites et baptisé Iris2, a atterri sur le bureau de la Commission européenne le 2 septembre dernier. 

Cette occupation massive de l’orbite terrestre par une flotte de satellites toujours plus importante soulève cependant de nombreuses questions et inquiétudes quant aux risques liés aux collisions et aux débris spatiaux, ainsi qu’à la pollution lumineuse du ciel nocturne pour la recherche astronomique.

Qu’est-ce que Starlink? 

Il y a plusieurs projets de lancement de nanosatellites. L’un d’eux est le fameux Starlink imaginé par Elon Musk en 2019 (SpaceX date de 2002) comptait début septembre plus de 6 300 satellites en service, sur les 12 000 prévus à terme (voire 40 000 selon l’annonce d’une possible extension du projet). 

Starlink repose non pas sur un unique satellite en orbite géostationnaire (36 000 km environ), contrairement aux solutions satellitaires que nous connaissions jusqu’alors, mais sur une myriade de petits satellites (260 kg) déployés en orbite basse (par grappes de 60).

Ceux-ci se déplacent à environ 550 km d’altitude et communiquent avec des stations relais au sol, chargées quant à elles de leur transmettre les données qu’elles reçoivent depuis une liaison fibre. 

La connexion avec l’utilisateur s’effectue uniquement via une petite parabole automatiquement orientée vers les satellites Starlink, ce qui rend le système autonome et potentiellement utilisable en itinérance, bien que Starlink ne prévoie pas — encore — officiellement ce cas d’usage.

Enfin, en termes de revenus, la société Sacra estime que SpaceX a généré 8,7 milliards de dollars de revenus en 2023, soit une croissance de 89% par rapport aux 4,6 milliards de dollars réalisés en 2022. Cela intervient après que SpaceX ait augmenté ses revenus de 100%, passant de 2,3 milliards de dollars en 2021 à 4,6 milliards de dollars en 2022. 

Les recettes de lancement ont atteint un montant estimé à 3,5 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 46% par rapport à 2022, grâce à 28 lancements de Falcon 9 et 5 lancements de Falcon Heavy. 

Les 12 lancements commerciaux de Falcon 9 ont contribué à hauteur d’environ 800 millions de dollars de revenus, la plus grande contribution aux revenus des services de lancement, tandis que 3 missions avec équipage ont généré environ 780 millions de dollars. 

Starlink a été le principal facteur de croissance pour SpaceX en 2023. On estime que les revenus de Starlink ont augmenté de 121% d’une année sur l’autre pour atteindre 4,1 milliards de dollars en 2023, grâce à une croissance explosive du nombre d’abonnés, qui atteindra 2,3 millions à la fin de l’année, contre 1 million à la fin de l’année 2022.

SUIVANT: Amazon : le «nouveau» venu 

Amazon : le «nouveau» venu 

Fin juillet 2023, le géant du commerce en ligne Amazon s’est joint aux membres de Space Florida pour dévoiler son projet d’installation de traitement de satellites d’une superficie de 100 000 pieds carrés située sur le site de lancement et d’atterrissage (LLF) de Space Florida, au Kennedy Space Center de la NASA.

Amazon espère rivaliser avec les sociétés d’internet par satellite comme SpaceX dans les années à venir grâce à sa constellation Project Kuiper. L’objectif est de lancer et d’exploiter plus de 3 200 satellites en orbite terrestre basse dans le cadre d’un système comprenant des terminaux clients et un réseau au sol, alimenté par Amazon Web Services. 

La société a annoncé une étape clé vers cet objectif avec un investissement de 120 millions de dollars dans la partie floridienne de sa chaîne d’approvisionnement. 

«Nous avons un plan ambitieux pour commencer les lancements de la production à grande échelle du projet Kuiper et les premiers essais chez les clients l’année prochaine, et cette nouvelle installation jouera un rôle essentiel pour nous aider à respecter ce calendrier», a déclaré Steve Metayer, vice-président des opérations de production de Kuiper, dans un communiqué. 

«Nous sommes fiers de nous associer à Space Florida pour soutenir la croissance de l’industrie spatiale en Floride et ailleurs aux États-Unis, et nous nous réjouissons d’ajouter de nouveaux talents à notre équipe d’exploitation et de fabrication. Ces employés joueront un rôle important dans notre mission qui consiste à connecter des dizaines de millions de clients dans le monde entier.» 

Amazon a annoncé pour la première fois en 2019 son intention d’utiliser 3 236 satellites pour offrir de l’internet à haut débit. L’entreprise a déclaré que ses satellites commenceraient à être produits plus tard cette année dans son usine de Kirkland, dans l’État de Washington. 

Le nouveau site en Floride est conçu pour recevoir ces expéditions de satellites, effectuer les derniers préparatifs avant les lancements, connecter les satellites aux distributeurs personnalisés de Beyond Gravity et intégrer les distributeurs chargés aux véhicules de lancement.

Beyond Gravity, l’entreprise anciennement connue sous le nom de Ruag Space, fabrique les carénages de charge utile pour la fusée Vulcan Centaur de United Launch Alliance (ULA) et la fusée Ariane 6 de la société française Arianespace. Ces deux sociétés ont été sélectionnées par Amazon en avril 2022, avec Blue Origin et sa fusée New Glenn, pour lancer la constellation du projet Kuiper.

Les contrats de lancement de cinq ans comprennent 83 lancements, dont 18 pour Arianespace, 12 à 15 pour Blue Origin et 38 pour ULA sur Vulcan. Ces contrats s’ajoutent aux neuf lancements attribués par Amazon à ULA à bord de sa fusée Atlas V en 2021. 

À l’origine, deux satellites prototypes devaient être lancés à bord de la fusée RS1 d’ABL Space Systems, mais ils ont été déplacés pour faire partie de la charge utile du lancement inaugural de Vulcan, qui ne devrait pas avoir lieu avant le quatrième trimestre 2023. 

Le projet d’installation d’Amazon sur le site du LLF, l’ancien site d’atterrissage de la navette de la NASA, est né d’une discussion interne il y a deux ans au sein de Space Florida, une entité conçue pour favoriser les affaires dans le secteur spatial dans l’État de Floride. 

Le projet a été présenté pour la première fois au conseil d’administration sous le titre de «Project Comet» le 26 janvier 2022. À l’époque, la direction d’Amazon a déclaré vouloir investir 120 millions de dollars. 

Après le lancement réussi de deux prototypes l’année dernière, la multinationale américaine prévoit de déployer ses premiers satellites commerciaux pour le projet en 2025.

Quels sont les avantages des nanosatellites? 

Les satellites évoluant en orbite basse ont un avantage sur les autres accès Internet par satellite en raison d’une latence plus faible (le temps que mettent les signaux à voyager entre les satellites et la Terre).

Pour couvrir un réseau et proposer des passages de satellites les plus fréquents possibles, une constellation de petits satellites sera plus performante qu’un gros satellite. Et moins chère. L’autre aspect remarquable des nanosatellites est leur démocratisation dans le secteur du spatial. Aujourd’hui, la plupart des nanosatellites sont constitués d’éléments produits par des fabricants très spécialisés : moteur, antenne, objectifs, charge utile… c’est une particularité du secteur. 

À cela on peut ajouter qu’outre leur taille et leur coût, le plus grand avantage d’un nanosatellite est la courte période de temps nécessaire au développement de chaque modèle. Si un satellite de taille moyenne ou grande nécessite entre 5 et 15 ans pour identifier le besoin et le placer sur la bonne orbite dans des paramètres normaux, pour un nanosatellite, il faut parfois moins de 8 mois pour détecter un besoin et les mettre en orbite. 

Outre les garanties de redondance et de robustesse, les constellations de nanosatellites constituent un système dans lequel les notions d’obsolescence ou de durée de vie utile ne sont plus d’actualité. De par leur nature même, les constellations de nanosatellites sont régulièrement renouvelées, ce qui permet de disposer d’un système cohérent et à la pointe de la technologie, fruit d’une mise à niveau technologique permanente. 

Ce renouvellement constant permet au propriétaire de la constellation de fournir à tout moment un service technologique optimal.

SUIVANT: Toujours des milliards de personnes sans internet 

Toujours des milliards de personnes sans internet 

L’internet semble si universellement accessible qu’il est facile d’oublier les régions du monde qui n’y ont qu’un accès très limité, voire inexistant. 

Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), environ 2,6 milliards de personnes, soit 33% de la population mondiale, étaient encore hors ligne en 2023. 

Seuls quelque 7% des habitants du Soudan utilisaient l’internet en 2023 — un chiffre qui est passé à 12,1% en 2024. Bien que le pourcentage d’utilisateurs de l’internet au Soudan soit en augmentation, le pays est toujours en retard dans l’expansion des connexions internet à haut débit. 

Environ 90% des personnes vivant en Somalie et au Burundi n’utilisaient pas l’internet en 2023. Alors que la situation au Burundi n’a guère évolué depuis l’année dernière, la Somalie a presque triplé son taux d’utilisation de l’internet à la mi-2024. Pourtant, ceux qui ont accès à l’internet ne disposent que de faibles débits de 7 à 9 Mbit/seconde sur les réseaux fixes à large bande. 

Le Burundi, le pays le plus pauvre du monde, compte un peu plus de 1,5 million d’utilisateurs de l’internet pour une population d’environ 13 millions d’habitants.

Il faut une autorisation du gouvernement nord-coréen pour utiliser l’internet, dont l’accès est essentiellement réservé au gouvernement et aux visiteurs.

Alors que le Pakistan est le 7e pays au monde en termes de nombre d’utilisateurs de l’internet (111 millions), le pays a imposé des coupures d’internet inopinées pour réprimer l’agitation civile et mettre fin aux manifestations. 

Cuba utilise le câble ALBA-1 vers le Venezuela pour accéder à l’internet. Les coupures et le manque d’accès à l’internet sont dus aux réglementations gouvernementales et aux sanctions des États-Unis qui n’autorisent pas l’installation d’un câble sous-marin entre la Floride et Cuba. 

Le Viêt Nam est le 13e pays au monde pour le nombre d’utilisateurs d’Internet, mais l’utilisation est limitée. Il est illégal au Viêt Nam de publier en ligne quoi que ce soit qui porte atteinte à la sécurité nationale ou qui «s’oppose au gouvernement», ce qui est une définition assez large de ce qui n’est pas autorisé. 

76,4% de la population chinoise utilise régulièrement l’internet. Le gouvernement chinois a interdit l’utilisation de certains sites web, notamment Reddit, certaines entrées de Wikipédia, certains services de Google et les sites web que le Parti communiste considère comme une pollution spirituelle. 

Enfin, la plupart des citoyens du Belarus ont accès à l’internet, mais cet accès est limité. Un site web doit s’enregistrer auprès du gouvernement bélarussien sous peine d’être bloqué.

Une expression de liberté (ou pas) 

Starlink joue un rôle essentiel dans des conflits comme celui de l’Ukraine, où elle a fourni une connectivité cruciale pendant la guerre. 

La capacité de l’entreprise à contourner les communications contrôlées par l’État en fait un outil de liberté, soutenant les populations en difficulté et les opérations humanitaires. 

Cette influence a suscité des inquiétudes de la part de la Chine, qui déploie rapidement ses propres réseaux de satellites. D’ici 2030, la Chine entend lancer des dizaines de milliers de satellites, ce qui lui permettrait de dominer les communications mondiales, en particulier dans les régions mal desservies comme l’Afrique. 

Une telle domination pourrait permettre à la Chine de contrôler le flux d’informations et de renforcer ses efforts de propagande, ce qui constituerait un défi de taille pour la vision de Starlink d’un internet ouvert et décentralisé. 

Cette lutte pour les réseaux satellitaires mondiaux reflète des enjeux géopolitiques plus larges. Si la Chine réussit à saturer les marchés avec ses satellites, elle pourrait réduire la portée de Starlink, en offrant une alternative censurée et contrôlée par l’État à la libre circulation de l’information. 

À l’inverse, si Starlink prospère, en particulier dans des régions comme l’Afrique et l’Amérique latine, il pourrait favoriser un environnement médiatique plus ouvert, réduisant l’influence d’États autoritaires comme la Chine. La lutte géopolitique pour la domination des satellites peut déterminer si les futurs utilisateurs de l’internet auront accès à des informations libres et illimitées ou s’ils seront soumis à un contrôle autoritaire. 

La course mondiale à l’internet par satellite a donc des implications considérables pour la liberté, la sécurité et l’accès à l’information dans le monde entier.

Pour les États-Unis, assurer le succès de Starlink pourrait renforcer les valeurs qu’ils prônent et offrir une alternative à l’influence numérique croissante de la Chine. Les décideurs politiques américains devront réfléchir à la manière de soutenir les efforts de Starlink pour garantir un internet libre et ouvert dans le monde entier.

Quels sont les risques? 

Il y a bien évidemment plusieurs risques dans le déploiement des constellations de satellites. Le déploiement dans l’espace d’autant d’objets pose notamment des problèmes en termes d’interférences avec d’autres services satellitaires comme la météo, d’augmentation du risque de collision et de perturbation de l’observation astronomique.

Enfin, la multiplication des satellites circulant en orbite basse qui en résulte accentue le problème de la gestion des débris spatiaux. i. 

SUIVANT: Quelles sont les entreprises impliquées dans la thématique? 

Quelles sont les entreprises impliquées dans la thématique? 

100% impliqué 

• EchoStar (qui a repris Dish Network 

Avec une exposition

  •  AT&T 
  • Amazon 
  • ComCast  
  • Sirius Sociétés privées 
  • SpaceX 

Synthèse 

Le développement des satellites va devenir de plus en plus important ces prochaines années. Pour le développement de la 5G, mais surtout pour que de plus en plus de personnes aient accès à internet et en définitive à la communication. Si l’Europe s’est déjà fait dépasser par les États-Unis, c’est aussi la Chine qui pourrait leur damner le pion. C’est un thème très important qui va connaître une croissance exponentielle sur ces 10 prochaines années, ce d’autant plus de la concurrence s’installe.