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Les collectes de fonds en cryptomonnaies ont connu un sérieux ralentissement ces derniers mois avec la chute des cours du bitcoin, mais « le printemps approche », a assuré jeudi à Paris Jo Lubin, cofondateur de la blockchain Ethereum.
« Il y a toujours des projets » de collectes de fonds et ceux-ci vont se débloquer « très bientôt » quand les investisseurs retrouveront de l’appétit, « probablement au premier ou au deuxième trimestre » 2019, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des journalistes à Paris.
Jo Lubin, une figure canadienne du monde des cryptomonnaies et de la blockchain, a été l’un des cofondateurs de la blockchain Ethereum, la deuxième grande blockchain (registre informatique partagé et théoriquement infalsifiable) après celle du bitcoin.
Il a ensuite fondé une société privée, ConsenSys, pour développer des applications basées sur Ethereum.
ConsenSys avait atteint les 1 300 salariés l’an dernier, mais s’était séparée de 13 % de ses effectifs à la fin 2018, dans un contexte de fin d’euphorie pour les collectes de fonds en cryptomonnaies.
Depuis, « nous avons ré-embauché » de nouveaux profils, a indiqué Jo Lubin, selon lequel les effectifs de la société sont revenus aujourd’hui à 1 200 personnes.
Selon M. Lubin, certaines industries comme la banque, le jeu vidéo ou les applications de traçabilité continuent de développer de nouvelles applications de blockchain « privées », qui ne sont pas ouvertes au public, mais seulement à quelques acteurs sélectionnés.
« L’activité n’a pas reculé d’un pouce pour la banque ou les applications de traçabilité » (produits alimentaires par exemple), a-t-il indiqué.
L’arrivée d’une nouvelle version d’Ethereum, Ethereum 2.0, devrait permettre de résoudre les problèmes actuels de la blockchain, dont celui d’un encombrement chronique qui ralentit les transactions ou les rend plus coûteuses.
Ethereum 2.0 va commencer à être déployé « dès cette année » avec un premier élément fondateur, qui sera ensuite complété, a expliqué Jo Lubin.
ConsenSys, qui concentre environ 40 % de ses effectifs aux États-Unis, emploie une cinquantaine de personnes en France.
Elle a annoncé mardi qu’elle avait participé aux côtés d’autres acteurs de la blockchain et des cryptomonnaies à une collecte de fonds de 2,8 millions de dollars de Coinhouse (ex-Maison du bitcoin), qui propose au grand public des outils pour investir dans des cryptomonnaies.
Parmi les autres acteurs de la collecte de fonds figurent également les cofondateurs de Ledger, la start-up française qui commercialise un portefeuille pour cryptomonnaies.
Après avoir flambé en décembre 2017 à près de 19 500 dollars, le bitcoin est retombé aux alentours de 3 600 dollars, entraînant dans son sillage les autres cryptomonnaies et cryptoactifs.