Google a présenté mardi ses nouveaux smartphones Pixel dopés à l’intelligence artificielle (IA) générative. (Photo: 123RF)
Google a présenté mardi ses nouveaux smartphones Pixel dopés à l’intelligence artificielle (IA) générative, poursuivant ses ambitions de créer des assistants IA toujours plus sophistiqués, Graal actuel de la Silicon Valley.
Différents directeurs se sont succédé sur scène à Mountain View, au siège du groupe californien non loin de San Francisco, pour vanter les mérites des Pixel 9, des montres connectées et autres accessoires.
Mais la vedette reste l’IA générative, désormais intégrée au cœur des appareils, pour permettre aux utilisateurs de communiquer directement, de façon fluide, avec la machine.
«Avec nos démonstrations, vous pouvez voir comme Gemini sur Android va vous aider en combinant ds connaissances sur le monde réel avec vos informations et les applications que vous utilisez au quotidien», a déclaré Jenny Blackburn, une vice-présidente de la société.
Le groupe californien dispose d’un avantage de taille dans la course aux agents IA: les données des utilisateurs, qu’elle peut récolter grâce à ses services ultras répandus, comme son moteur de recherche, son système d’exploitation mobile Android, des applications comme YouTube, Google Maps et Gmail, etc.
Muni de ces informations, un assistant IA a le potentiel de devenir un secrétaire omniscient, accessible à toute heure, capable d’exécuter de nombreuses tâches au nom de l’utilisateur.
Majordome
Gemini, le principal modèle d’IA de Google, «peut vous proposer une aide personnalisée inégalée, en accédant, avec votre permission, aux informations pertinentes dans votre boîte de réception Gmail, votre agenda et bien plus encore», s’est réjouie Shenaz Zack, une directrice de la gamme Pixel, lors d’une conférence de presse.
Malgré son empire en ligne, Google n’a pas réussi à percer dans les smartphones, un marché dominé par son voisin Apple, le Sud-Coréen Samsung et le Chinois Xiaomi.
Mais Apple ne s’est lancé dans l’IA générative que très récemment, en dévoilant «Apple Intelligence» en juin, un an et demi après le début de la course effrénée lancée par OpenAI avec ChatGPT.
Google, en tête de peloton avec Microsoft, compte sur l’alliance entre son écosystème numérique et sa technologie pour donner un nouvel élan à ses smartphones.
Les modèles Pixel 9 sont dotés d’une puce conçue sur mesure pour Gemini, capable de comprendre et produire des données sous forme de textes, sons, images, etc.
Intégré dans les combinés, il va servir de majordome: il prend rendez-vous chez le coiffeur ou le garagiste, rédige des messages, retrouve des captures d’écran et en extrait les informations, consulte une invitation à un événement et vérifie la disponibilité de l’utilisateur, entre autres.
Le modèle «traite ce type de requêtes complexes sans envoyer vos données personnelles à un fournisseur d’IA tiers que vous ne connaissez peut-être pas ou en qui vous n’avez peut-être pas confiance», a assuré Shenaz Zack, une pique à l’intention d’Apple, qui s’est allié à OpenAI pour des fonctionnalités similaires.
Enregistrer les conversations
«Mais pour qu’un assistant IA soit vraiment utile et personnel, il doit être capable de tenir des conversations», a souligné Jenny Blackburn, pour évoquer «Gemini Live», une application pour discuter avec l’assistant à l’oral, disponible en anglais sur tous les smartphones sous Android.
Elle est censée permettre de réfléchir, d’échanger des idées, de s’entraîner avant un entretien d’embauche.
C’est l’objectif ultime des entreprises de la «tech»: des agents d’IA ultra personnalisés, capables de raisonner comme des humains.
Meta (Facebook, Instagram) a aussi beaucoup progressé dans la conception et le déploiement de ces nouveaux «amis» numériques.
Ses Ray-Ban connectées pourraient donner une nouvelle dimension à Meta AI, l’assistant qui peut ainsi «voir» et «entendre» l’environnement de l’utilisateur qui porte les lunettes.
Les nouveaux combinés de Google, eux, vont désormais pouvoir enregistrer et résumer les conversations téléphoniques, directement sur l’appareil.
Le Pixel 9 sera commercialisé à partir de 900 euros, les modèles plus avancés dits «Pro» à partir de 1 100 euros, et le modèle pliant à partir de 1 900 euros.
Et au-delà de l’IA générative, l’IA tout court continue de rendre les nouveaux produits toujours plus performants, notamment leurs caméras et outils d’édition photo.
«L’autre chose que nous faisons tous, c’est de passer des coups de fil», a ajouté Shenaz Zack. La fonction «Clear Calling», promet-elle, va «améliorer la qualité audio des appels».
