Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Elles et ils se souviennent…

Sophie Chartier|Édition de février 2024

Elles et ils se souviennent…

Géraldine Martin n’oubliera jamais la fois où, en 2015, elle a su transformer une faute de français en un bon coup publicitaire...

SPÉCIAL 95 ANS D’INNOVATION. Des artisans du journal reviennent sur des moments forts, ou cocasses, à la rédaction.

Jean-Paul Gagné

 se souvient de sa première journée comme rédacteur en chef, à la fin de l’année 1980. À son arrivée, le journal n’avait pas la réputation enviable qu’on lui connaît aujourd’hui. « Je devais planifier le contenu d’un cahier spécial pour les prochaines semaines, donc je décide de passer un coup de fil à Gaétan Frigon, qui a été président de la SAQ, mais qui, à l’époque, était directeur du marketing à Métro-Richelieu, relate Jean-Paul Gagné. Je voulais faire quelque chose sur ce regroupement-là, alors je me présente, je dis “j’aimerais faire un article sur votre société”. » Son interlocuteur est loin d’être convaincu. « Il me dit “voyons donc ! Je n’ai aucun intérêt à avoir une entrevue dans « Les Affaires » !” ajoute Jean-Paul Gagné. Je lui explique qu’on relance le journal, et que ça va être bon. Ç’a été ma première entrevue, obtenue à ma première journée de travail. »

 

René Vézina

se remémore avec affection les missions Grand Nord Les Affaires. Au début des années 2010, l’effervescence pour le développement du Grand Nord se fait sentir, et plusieurs entrepreneurs de partout au Québec aimeraient en tirer parti. « Une des affaires les plus spectaculaires qu’on ait faites, ç’a été les missions dans le Nord ; il y en a eu trois ou quatre. On nolisait un avion, on recrutait plus d’une vingtaine d’entrepreneurs de partout au Québec de différents domaines et on allait rencontrer les responsables de grands développements. On faisait comme des “speed dating” entre entrepreneurs. » Sept-Îles, Chibougamau, Fermont, Schefferville… l’exploration va même jusqu’au Nunavik. « Je me souviens d’une PME de Rivière-du-Loup qui avait doublé son chiffre d’affaires grâce à un de ces voyages. » René Vézina rendait compte de ces aventures et de la réalité de ces communautés sur son blogue publié sur lesaffaires.com.

 

Géraldine Martin

n’oubliera jamais la fois où, en 2015, elle a su transformer une faute de français en un bon coup publicitaire. Un problème technique oblige alors l’équipe à refaire la couverture du journal de A à Z à la toute dernière minute, se souvient la PDG d’Evol. « Il est rendu minuit et on n’a plus les yeux en face des trous et il faut tout refaire. On quitte vers 1h, merci, bonsoir ! » Le lendemain matin, des lecteurs fâchés interpellent la rédactrice en chef. La une indique « L’entrepreneuriat social, c’est partit ! ». « On a réussi à sauver la face grâce à l’autodérision, dit-elle. J’ai eu l’idée de contacter le propriétaire du logiciel Antidote et je lui ai proposé d’acheter une publicité en couverture pour le numéro suivant, dans laquelle on jouait sur cette erreur en disant “regardez, on est humains”. Donc, ç’a bien passé finalement. »

 

Stéphane Rolland

garde de doux souvenirs de ses collègues de la rédaction. « Les conversations avec les collègues étaient toujours intéressantes, qu’on parle de l’actualité ou non, dit le journaliste. Les journalistes, ce ne sont pas de gros égos, et on a toujours eu un bon climat de travail, contrairement à ce qu’on peut entendre à propos d’autres médias. »