Elle aurait fourni des indications « fausses ou trompeuses » au sujet de la protection de la vie privée des Canadiens. (Photo: 123RF)
Le gendarme canadien de la concurrence a annoncé mardi l’imposition d’une amende de 9,5 millions de dollars canadiens à Facebook pour avoir fourni des indications « fausses ou trompeuses » au sujet de la protection de la vie privée des citoyens.
Une enquête avait « conclu que l’entreprise avait donné des indications fausses ou trompeuses au sujet de la protection des renseignements personnels des Canadiens sur Facebook et Messenger », a expliqué le Bureau de la concurrence dans un communiqué.
Dans le cadre d’un règlement intervenu devant le Tribunal de la concurrence, Facebook a accepté de rectifier le tir, notamment concernant les mesures réelles que peuvent prendre les utilisateurs pour limiter l’accès à leurs comptes.
Le Bureau de la concurrence reprochait à Facebook de ne pas avoir limité le partage de renseignements personnels de ses utilisateurs auprès de certains développeurs tiers « d’une manière cohérente » avec ses propres déclarations de confidentialité, entre août 2012 et juin 2018.
« Ces renseignements personnels comprenaient notamment du contenu que les utilisateurs avaient publié sur Facebook, des messages que les utilisateurs s’étaient échangés sur Messenger, et d’autres renseignements à propos d’utilisateurs identifiables », a précisé l’organisme.
« Facebook a également permis à certains développeurs tiers d’accéder aux renseignements personnels d’amis d’utilisateurs une fois que ces derniers avaient installé certaines applications de tierces parties », a ajouté le Bureau de la concurrence.
Bien que Facebook ait officiellement indiqué avoir interdit cette pratique le 30 avril 2015, celle-ci s’est poursuivie jusqu’en 2018 avec certains développeurs tiers, a rappelé le Bureau de la concurrence.
En février, un autre organisme fédéral canadien, le commissariat à la protection de la vie privée, avait demandé à un tribunal fédéral de déclarer Facebook coupable d’avoir enfreint les lois canadiennes sur la protection de la vie privée des citoyens.