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Facebook a rebaptisé Calibra, son futur portefeuille virtuel qui permettra d’utiliser la devise numérique Libra, en « Novi », une façon de se distancer encore plus du projet de monnaie à l’origine lancé par le réseau social, mais dont les ambitions ont été revues à la baisse.
Le fonctionnement du portefeuille, dont la date de sortie n’est pas encore connue, ne change pas : « Avec Novi, envoyer de l’argent sera aussi facile qu’envoyer un message. Vous pourrez utiliser Novi en tant qu’application autonome, mais également dans Messenger et WhatsApp », explique un communiqué de Facebook publié mardi.
« Nous espérons pouvoir présenter une version initiale de Novi dès que le réseau Libra sera disponible », indique le groupe, qui promet « des transferts d’argent à l’international de façon instantanée, sécurisée et sans frais cachés ».
Le géant américain a présenté en juin 2019 son projet de monnaie numérique Libra, qui devait voir le jour en 2020.
Vivement critiqué pendant des mois par des gouvernements et autorités de régulation, qui y voyaient une menace pour leur souveraineté et potentiellement une aubaine pour les transferts d’argent frauduleux, le projet a évolué.
Début octobre, les services de paiement PayPal, puis Stripe (ainsi que Visa, MasterCard, et d’autres), se sont retirés de l’association Libra, basée à Genève, et chargée de gérer la future monnaie.
Cette organisation indépendante de Facebook a révélé une nouvelle mouture début avril où la Libra devient une « monnaie à devises multiples » qui englobera des Libra à « devise unique », comme la LibraEUR, utilisée en zone Euro, la LibraUSD, pour le dollar américain, etc.
Le portefeuille Novi « permettra d’envoyer et de détenir des devises numériques Libra. Même si nous avons changé le nom de Calibra, notre engagement à long terme visant à aider le monde entier à accéder à des services financiers abordables reste le même », précise le communiqué.
Novi sera la responsabilité de Novi Financial, une filiale de Facebook, basée à Menlo Park, comme sa maison-mère, en Californie.
En novembre, Facebook a lancé aux États-Unis son service de paiement « Facebook Pay »,qui doit permettre de payer pour des produits directement sur la plateforme ou sur Instagram, mais aussi de participer à des collectes de fonds ou d’envoyer de l’argent à ses amis via Messenger.
Le réseau avait alors insisté sur la séparation avec la controversée Libra.