La société s’est engagée à étendre son réseau sans fil 5G dans le territoire d’exploitation préexistant de Freedom Mobile d’ici deux ans. (Photo: La Presse Canadienne)
TORONTO — Freedom Mobile ajoute la capacité 5G pour certains de ses clients, alors que son nouveau propriétaire met en œuvre des mises à niveau du réseau conformément aux conditions imposées par Ottawa.
Le fournisseur de télécommunications appartenant à Québecor a annoncé jeudi qu’il commencerait à offrir le service 5G aux clients avec des forfaits qui coûtent au moins 45 $ par mois dans les régions de Toronto, Vancouver, Calgary et Edmonton ainsi que dans certaines villes de l’Ontario, de la Colombie−Britannique et de l’Alberta.
Il a ajouté qu’il prévoyait des déploiements 5G sur de nouveaux marchés au fil du temps.
Freedom Mobile a annoncé en mai qu’il offrirait un forfait mensuel de 50 $, son premier avec une couverture nationale, qui comprend des appels et des textos illimités, ainsi que 40 gigaoctets de données utilisables partout au Canada et aux États−Unis.
Jeudi, il a dévoilé deux autres forfaits pancanadiens admissibles au service 5G. L’un d’eux propose 30 gigaoctets de données mensuelles pour 45 $, en plus des appels et textos illimités, tandis que l’autre offre 50 gigaoctets de données utilisables au Canada, aux États−Unis et au Mexique pour 65 $ par mois.
«Aujourd’hui, Freedom va au−delà des promesses qu’elle a faites à sa clientèle en lui proposant certaines des offres les plus concurrentielles à voir le jour au pays, soutenue par un réseau 5G de premier plan», a indiqué le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, dans un communiqué de presse.
«Avec cette proposition inédite et le déploiement d’améliorations importantes à son réseau sans fil, Freedom fait entrer l’industrie des télécommunications dans une nouvelle ère où les Canadiennes et les Canadiens peuvent se procurer des forfaits mobiles de grande qualité, accessibles à partir d’emplacements plus nombreux et à prix abordable.»
La couverture sera étendue au Québec
Ces mesures interviennent après que Vidéotron, de Québecor, a acheté Freedom Mobile pour 2,85 milliards $ en avril. L’acquisition a été motivée par la prise de contrôle de Shaw Communications par Rogers Communications, qui a accepté l’année dernière de se départir de Freedom Mobile dans le but d’atténuer les problèmes de concurrence comme condition préalable à la fusion.
Dans le cadre des conditions posées en mars dernier par le ministre de l’Industrie, François−Philippe Champagne, Vidéotron doit offrir des forfaits dont les prix sont inférieurs d’au moins 20% à ceux de ses concurrents, et dépenser 150 millions $ pour mettre à niveau le réseau de Freedom Mobile.
La société s’est engagée à étendre son réseau sans fil 5G dans le territoire d’exploitation préexistant de Freedom Mobile d’ici deux ans. Elle doit également augmenter les allocations de données des clients Freedom Mobile existants de 10% à court terme, tout en investissant pour faire baisser les prix dans l’ensemble.
La semaine dernière, l’entreprise a annoncé dans un courriel à ses employés qu’elle étendrait la couverture du réseau Freedom Mobile au Québec. Elle s’attend à ce que la mise à jour prenne quelques semaines pour parvenir à tous les clients de Freedom.
Freedom Mobile a indiqué que d’autres améliorations techniques avaient été apportées à son réseau, notamment l’introduction de l’itinérance transparente, et qu’elle mettra également à niveau les forfaits mensuels des clients existants pour inclure des données nationales pouvant être utilisées partout au Canada, gratuitement.
Plus tôt cette semaine, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a statué dans une procédure d’arbitrage de l’offre finale entre Quebecor et Rogers, qui avait été demandée par les entreprises quelques jours seulement après que Vidéotron a acquis Freedom Mobile des mains de Shaw.
Alors que les deux parties s’étaient entendues sur certains tarifs que Vidéotron paierait à Rogers lorsqu’elle offrirait des services en utilisant son réseau sans fil, elles n’avaient pas réussi à s’entendre sur les tarifs de données.
Le CRTC s’est rangé du côté de Québecor et a ordonné aux deux parties de conclure une entente d’accès afin que Vidéotron «puisse étendre les services sans fil mobiles concurrentiels aux Canadiens le plus rapidement possible».
Selon le régulateur fédéral des télécommunications, sa décision soutiendra une offre des forfaits de téléphonie cellulaire plus abordables et aidera à renforcer la concurrence dans le secteur.
Rogers a pour sa part indiqué qu’elle pourrait porter la décision en appel.