Google a maintenant plus d’espace pour croître à Montréal
La Presse Canadienne|Publié le 02 novembre 2022Parmi les autres avancées permises par l'intelligence artificielle, Google a par ailleurs développé des outils permettant, à partir d'images satellites, d'identifier et de suivre en temps réels les feux de forêt. (Photo: 123RF)
Avec ses nouveaux bureaux, Google dispose de plus d’espace pour prendre de l’expansion à Montréal, explique Jean-Phillipe Gauthier, directeur des Plateformes et porte-parole de Google Montréal.
Google dévoilait officiellement, mercredi, ses nouveaux bureaux montréalais. La société californienne emploie plus de 300 personnes dans la métropole, mais ses nouveaux bureaux pourraient accueillir jusqu’à 1000 personnes. L’entreprise possède aussi des options qui lui permettraient de louer plus d’espace à plus long terme, au besoin.
«On avait besoin d’un immeuble qui nous permettrait de croître et McGill College [la rue où étaient situés les anciens bureaux] ne nous permettait pas de croître. C’est pour ça qu’on a déménagé.»
«C’est un peu un “catch 22″. Si tu n’as pas d’espace, c’est plus difficile de convaincre les équipes à travers le monde de venir s’installer ici à Montréal.»
Google Canada n’a toutefois pas de difficulté à recruter, malgré la rareté de la main-d’œuvre spécialisée dans le secteur des technologies, affirme M. Gauthier, qui dit toutefois consacrer beaucoup de temps à rencontrer des employés potentiels. «Je dirais que 50% de mon travail, c’est de prendre des cafés avec des gens pour voir s’il serait un “fit” chez Google. Je ne crois pas que ça soit difficile [de recruter], il faut juste faire beaucoup de café.»
La loi 96, qui vise à renforcer l’usage du français en milieu de travail au Québec, n’a pas nui aux efforts de recrutement. Plusieurs entreprises du secteur technologique, dont les PDG de Stingray et Coveo, avaient exprimé leurs préoccupations. Ils craignaient que la loi ne décourage certains candidats dans un contexte de rareté de main-d’œuvre.
La loi linguistique n’a pas eu d’impact sur Google Canada, affirme M. Gauthier, qui n’a pas voulu s’exprimer sur celle-ci. «Pour certaines personnes, ça peut avoir un impact, mais dans notre cas, ça n’a pas vraiment eu d’impact.»
À 300 employés, Google Montréal représente une petite partie des quelque 150 000 employés de la multinationale, qui, en plus du navigateur du même nom, exploite notamment la plateforme YouTube, des solutions d’infonuagiques et le système d’exploitation Android.
L’expertise de l’équipe montréalaise de Google se situe principalement du côté de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et de l’infonuagique. Une importante partie des mesures de cybersécurité entourant le navigateur Chrome est faite à Montréal, explique M. Gauthier.
Grâce au travail de l’équipe montréalaise, la société envoie près de 250 millions d’alertes chaque mois à ses utilisateurs afin d’éviter les fraudes informatiques, notamment l’hameçonnage. «On essaie toujours de prévenir les utilisateurs et de prévenir l’attaque.»