Parmi les autres avancées permises par l'intelligence artificielle, Google a par ailleurs développé des outils permettant, à partir d'images satellites, d'identifier et de suivre en temps réels les feux de forêt. (Photo: 123RF)
New York — Google a annoncé mercredi vouloir construire un modèle d’intelligence artificielle permettant à terme de proposer ses services sur internet dans les 1 000 langues les plus parlées au monde.
«Imaginez un nouvel internaute en Afrique qui parle le wolof (…) et qui utilise son téléphone pour demander où est la pharmacie la plus proche ou sur quelle chaîne passe le match de foot de la coupe d’Afrique», a expliqué Johan Schalkwyk, chercheur chez Google.
«Ce sont des situations qu’on tient pour acquises. Mais elles sont loin d’être accessibles à tous dans le monde», a-t-il ajouté lors d’une présentation aux journalistes sur les dernières innovations du groupe en matière d’intelligence artificielle.
Il y a plus de 7 000 langues dans le monde, mais Google ne propose par exemple son outil de traduction que pour un peu plus de 130 d’entre elles.
L’entreprise californienne mise sur les avancées technologiques pour construire son nouveau modèle d’intelligence artificielle, comme la possibilité de travailler non plus seulement à partir de textes disponibles sur internet, mais aussi à partir de vidéos, d’images et de paroles.
Le groupe cherche aussi à collecter un large éventail d’extraits audio auprès des diverses communautés, notamment pour les langues dont il n’existe pas forcément beaucoup d’écrits.
Au fur et à mesure du projet, qui prendra plusieurs années, Google prévoit d’intégrer ses progrès dans ses produits, dont YouTube, ses claviers numériques et son outil de traduction, afin de faciliter l’utilisation des services disponibles en ligne dans la langue maternelle des internautes et de leur permettre de trouver les contenus pertinents.
Parmi les autres avancées permises par l’intelligence artificielle, Google a par ailleurs développé des outils permettant, à partir d’images satellites, d’identifier et de suivre en temps réels les feux de forêt.
L’entreprise rend ensuite ces informations disponibles sur Google Map et sur son moteur de recherche, aidant ainsi à prévenir les populations du danger et les secours à prédire comment les feux peuvent évoluer et s’étendre.
Ce service est désormais disponible aux États-Unis, au Canada, au Mexique et dans certaines zones en Australie.
Cette initiative s’ajoute à un projet lancé en 2017 pour aider à prévenir les populations de potentielles inondations, qui a permis l’an dernier d’envoyer 155 millions de notifications à 23 millions de personnes en Inde et au Bangladesh.
Google a annoncé mercredi que ce service était étendu à 18 pays supplémentaires, en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique.