Bien que ChatGPT gagne en popularité et en utilisation, surtout dans des contextes professionnels et éducatifs, il ne remplace pas encore Google comme moteur de recherche. (Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Avez-vous déjà écouté la série «WE crash» qui raconte l’histoire de Wework, de la création, la croissance, et la crise qui a mené au congédiement d’Adam Neumann, le fondateur de l’entreprise.
Si vous ne l’avez pas déjà regardé, je vous la recommande chaudement, c’est passionnant!
Il y a un passage très drôle dans lequel Adam Neumann se présente dans une banque afin d’obtenir une marge de crédit. Le commis lui demande le montant dont il a besoin, ce à quoi Adman Neumann répond 50 000 000 $. Le commis étouffe un rire en lui faisant remarquer qu’il n’a que 43 000 $ dans son compte en banque.
C’est à ce moment qu’Adam lui dit «Google-moi, vas-y Google-moi!».
Vous pouvez vous imaginer la suite de la scène.
Je ne connais personne qui n’a jamais dit «L’as-tu googlé» en réponse à une question. En une vingtaine d’années, Google s’est imposé comme «LE» moteur de recherche par excellence. C’est évidemment ce qui a permis à l’entreprise d’amasser des milliards et ce qui impose à TOUTES nos entreprises d’investir sans relâche dans des stratégies de SEO (Search Engine Optimization) et de SEM (Search Engine Marketing), et ce, dans l’espoir d’apparaitre dans les 3 premiers résultats du moteur de recherche.
Pourtant, est-ce possible que l’expression consacrée soit bientôt remplacée par «as-tu demandé à ChatGPT»?
Non seulement c’est probable, mais c’est déjà commencé.
On s’entend, Google reste largement utilisé pour des recherches spécifiques et structurées. ChatGPT est souvent utilisé en complément, notamment pour des interactions plus conversationnelles ou des tâches spécifiques comme la génération de contenu et la réponse aux questions complexes (DOIT).
Bien que ChatGPT gagne en popularité et en utilisation, surtout dans des contextes professionnels et éducatifs, il ne remplace pas encore Google comme moteur de recherche principal pour la plupart des utilisateurs.
Avec près de 92% des parts de marché, Google reste le grand champion suivi de loin par Bing (de Microsoft) avec un peu plus de 3% des recherches qui passent parce ce moteur.
Microsoft a déjà intégré de l’IA générative à Bing il y a quelques mois, mais l’impact sur les entreprises est négligeable pour une raison évidente.
Afin de ne pas être en reste, Google travaille sur le SGE (Search Generative Experience), qui est une nouvelle approche expérimentale des résultats de recherche utilisant l’intelligence artificielle générative pour fournir des réponses contextuelles et synthétisées aux requêtes des utilisateurs.
SGE introduit des fonctionnalités telles que les questions de suivi, permettant aux utilisateurs de poursuivre leur recherche dans un mode conversationnel tout en conservant le contexte des recherches précédentes. Cela rend l’expérience de recherche plus fluide et interactive. De plus, SGE affiche des «instantanés» d’IA en haut des résultats de recherche traditionnels, souvent accompagné de liens vers les sources originales, encourageant ainsi les utilisateurs à explorer plus en profondeur les informations fournies.
L’impact direct, et le risque pour les entreprises sont que SGE pourrait réduire le trafic organique en fournissant directement les informations recherchées, ce qui pourrait dissuader les utilisateurs de cliquer sur les liens des sites web.
Ça vous intrigue? Il est possible d’essayer SGE en passant il faut passer par Google Labs. (labs.google).
Vu l’importance de la recherche web dans la commercialisation des entreprises, nul doute qu’il faut porter une attention particulière à cette évolution, quel que soit la nature de votre entreprise.
Voilà un autre exemple qui illustre l’ampleur des changements que l’IA générative aura dans notre économie et nos vies.
On parle beaucoup d’amélioration de productivité, d’automatisation et de la transformation des métiers. Il ne faut toutefois pas oublier, ou même sous-estimer, l’impact que l’IA générative aura sur le comportement des consommateurs.