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Google Pixelbook Go: un portable d’entrée de gamme… de luxe

Alain McKenna|Publié le 11 novembre 2019

Google Pixelbook Go: un portable d’entrée de gamme… de luxe

Le Pixelbook Go de Google. (Image: courtoisie)

BLOGUE. Dans la foulée du dévoilement de son téléphone Pixel 4, le mois dernier, Google a aussi présenté un nouveau venu qui doit agir comme un pavé lancé dans la mare jusqu’ici plutôt tranquille des ordinateurs portables à système Chrome OS, alias les Chromebook. Moins populaires au Canada qu’aux États-Unis, où Google jouit d’une place de choix dans le secteur scolaire qui lui est ravie, chez nous, par Microsoft et Apple, les Chromebook sont des produits avant tout abordables, entièrement connectés au(x) nuage(s) mis de l’avant par Google, d’abord, puis par tous les créateurs de services web.

Plus récemment, Google a ajouté à son système Chrome OS, qui anime ces bêtes, la compatibilité avec le système Android, où se trouvent des centaines de milliers d’applications qui ajoutent une toute nouvelle dimension aux Chromebook.

Le Pixelbook Go, qui fera peut-être oublier (ou pas) la Pixel Slate introduite, puis retirée rapidement par Google l’automne dernier, ajoute à cette offre logicielle pas mal du tout une mécanique musclée, comparable à celle d’un portable plus traditionnel à système Windows, et une autonomie prolongée qui vise à rendre son appareil plus attrayant encore que ses rivaux et prédécesseurs.

Seul bémol, tout ça a un prix. Le Pixelbook Go d’entrée de gamme, animé par un processeur allégé signé Intel (Core M3), coûte 879$. Un Pixelbook Go «bien équipé», comme ils disent dans les publicités de voitures, coûte en réalité 1350 dollars. À ce prix, on a droit à un processeur Core i5 d’Intel, à 16 go de mémoire vive, ainsi qu’à 128 go de stockage.


Au-delà de l’argent…

À 1850$, on hérite d’un modèle plus cossu à processeur Core i7, et il faut donc allonger quelques dollars de plus pour mettre la main sur un Pixelbook Go à écran de résolution 4K.

En d’autres mots, cet appareil n’est pas une aubaine. On est dans la même lignée qu’avec le Pixel 4, un superbe téléphone qui se vend lui aussi au gros prix, mais auquel on ajouterait quelques accessoires (et un troisième objectif à l’arrière) pour le rendre réellement compétitif face à des modèles vendus au même prix par ses rivaux.

Cela dit, pour peu que le budget ne soit pas une barrière à l’achat, ce portable est plutôt séduisant. Son format est compact et sans flafla. Il passe inaperçu dans le café, dans l’avion, ou même à la bibliothèque. Il suffit d’avoir du WiFi de qualité, ou de jumeler son téléphone avec son Chromebook, pour être à peu près aussi productif qu’avec un PC ou un Mac.

Le jumelage plus intime entre son téléphone Android et un Chromebook est intéressant, puisqu’il facilite l’accès direct à certains contenus provenant du mobile. À commencer par les photos, les appels et les textos. Ç’aurait pu être une exclusivité des produits Google et des appareils Android, mais Microsoft a récemment ajouté une appli faisant le pont entre Windows 10 et les mobiles Android qui fait à peu près la même chose.

Il faut donc se rabattre sur les autres qualités du Pixelbook Go pour lui trouver un élément différentiateur. La disponibilité d’applications de productivité, voir de création de contenu n’est plus un problème depuis que Chrome OS et Android sont liés, mais il existe quand même des situations agaçantes où on souhaiterait pouvoir charger des applications sans avoir à passer par les canaux officiels de Google.

C’est possible, mais pour y arriver, il faut charger le Pixelbook en mode «développeur», une transformation qui exige d’effacer tout le contenu qu’on a stocké sur l’appareil, à la manière d’une réinitialisation complète. Un avertissement indique également que ce geste promet d’annuler la garantie du fabricant, ce qui en rebutera plus d’un.

Prêcher aux convertis

Pour les nouveaux venus à l’univers Chromebook, le Pixelbook Go demande d’apprivoiser de nouvelles limites. C’est donc plus sage pour ceux-là de lorgner du côté d’un appareil qui coûtera moins cher, mais qui offrira une expérience comparable.

Ceux que le Pixelbook Go semble viser sont les inconditionnels de cette vie-dans-le-nuage propulsée par Google. Et dans ce cas, l’appareil livre bien la marchandise. L’écran 4K qui sera commercialisé plus tard est évidemment très attrayant. L’autonomie de plus d’une dizaine d’heures ajoute à son intérêt.

Et évidemment, la migration d’un vieil appareil à un nouveau Pixelbook Go se fait assez rapidement, Google ayant maîtrisé cette étape de l’acquisition de nouveau matériel qui consiste à transférer ses vieilles affaires sur une nouvelle machine.

Mais l’appareil, il va sans dire, aurait pu bénéficier d’un peu plus d’espace de stockage, voire même d’accessoires plus dernier cri, comme le déverrouillage par reconnaissance biométrique (faciale ou digitale, au choix).

Ce qui, en fin de compte, explique mal le prix de détail élevé de l’appareil. À une autre époque, on voyait les Chromebook remplacer les «netbooks» dans un créneau fort prisé des consommateurs : celui des portables sous les 500 dollars.

Le Pixelbook Go n’est pas dans cette catégorie. Il s’avère le produit haut de gamme d’une classe d’appareils réputé pour être avant tout bon marché. Une position qu’on soupçonne bien inconfortable…

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