Selon les salariés, plus de 1000 emplois en Chine pourraient être supprimés. (Photo: 123RF)
Le géant informatique américain IBM va fermer sa branche de recherche et développement en Chine, ont affirmé lundi plusieurs salariés de l’entreprise, dont un porte-parole est resté plus évasif.
Plusieurs d’entre eux ont déclaré à l’AFP qu’ils avaient été informés lundi lors d’une brève réunion avec des dirigeants américains que l’entreprise allait supprimer son équipe de recherche et développement en Chine et délocaliser ses activités dans un autre pays.
Interrogé sur ces réductions, un porte-parole de la direction de l’entreprise a déclaré à l’AFP: «IBM adapte ses opérations selon les besoins pour servir au mieux nos clients, et ces changements n’auront pas d’impact sur notre capacité à accompagner nos clients dans la région de la Grande Chine.»
Selon les salariés, plus de 1000 emplois en Chine pourraient être supprimés sans qu’on sache exactement où l’entreprise délocaliserait ses activités.
«Aujourd’hui, cela vient d’être officiellement annoncé», a déclaré un salarié, qui a refusé de donner son nom.
Ce dernier, qui dit travailler pour IBM depuis dix ans, a déclaré que «tout le monde est resté relativement calme… Cela ressemble plus à une séparation dans le calme».
L’entreprise a des activités en Chine depuis des décennies et emploie des milliers de personnes dans le pays. Ses équipes de recherche et développement sont installées dans plusieurs villes, dont Pékin, Shanghai et Dalian.
Des membres de ces équipes ont assuré qu’ils n’avaient pas pu accéder au serveur de l’entreprise pendant le week-end.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine ont conduit de nombreuses entreprises internationales à licencier des employés ou à quitter la Chine.
Le Wall Street Journal a affirmé en mai que le géant américain de la technologie Microsoft avait demandé cette année à des centaines de salariés travaillant en Chine dans ses activités de cloud (informatique dématérialisée) et d’intelligence artificielle de quitter le pays.
Cette décision a été motivée par la surveillance croissante de sa présence en Chine, selon le journal.
Les entreprises américaines en Chine se plaignent de plus en plus de ce qu’elles considèrent comme un environnement commercial injuste, avec une protection limitée de la propriété intellectuelle et un traitement préférentiel accordé aux concurrents nationaux.
Ces craintes ont été aggravées l’année dernière par une vaste répression contre les sociétés de conseil américaines ayant des activités en Chine.