Magaly Charbonneau, associée chez Inovia (Photo: courtoisie)
L’entreprise montréalaise de capital de risque Inovia lance son cinquième fonds de démarrage, baptisé Fonds de Capital de Risque Inovia V, doté d’une enveloppe de 420 millions de dollars canadiens, soit 325 millions de dollars américains (M$US).
La direction de la société soutient que le fonds appuiera les entreprises canadiennes et américaines en technologie «qui aspirent à devenir des chefs de file dans leur catégorie».
Inovia a déjà commencé à investir les capitaux du fonds et mené la ronde de financement de démarrage de 10 M$US dans la société torontoise Signal 1, une jeune pousse du secteur de la santé qui utilise l’intelligence artificielle pour prédire quels patients hospitalisés sont les plus à risque de complications.
Elle a également mené la ronde de financement de série A de 9,5 M$ de Flare, une entreprise montréalaise de cybersécurité qui permet aux organisations de protéger leurs données, leurs ressources financières et leur réputation.
«Au total, grâce à ce fonds, nous souhaitons procéder à environ une quinzaine de financements d’amorçage et à une dizaine de financements de série A d’ici trois à quatre ans», explique Magaly Charbonneau, associée chez Inovia Capital.
L’ancienne chef de l’exploitation de PasswordBox, achetée par Intel en 2014, soutient que le fonds injectera entre 500 000$ et 2 M$ dans des rondes de financement d’amorçage, alors que celles de série A devraient atteindre de 4 M$ à 10 M$.
«La stratégie reste la même. Une fois les premiers investissements effectués, nous souhaitons conserver 50% des sommes mises à notre disposition pour réinjecter des capitaux dans les entreprises présentes dans le portefeuille», explique-t-elle.
Magaly Charbonneau soutient de 70% des investissements du fonds seront effectués auprès de sociétés en démarrage canadiennes, alors que le 30% restant ciblera l’international.
«Nous ciblons surtout des entreprises qui offrent des logiciels service ou qui conçoivent des places de marché pour desservir de nombreuses industries dont le voyage, la cybersécurité, la santé, le futur du travail, les places de marché ou la construction», raconte-t-elle.
La dirigeante, qui siège sur les conseils d’administration de jeunes pousses comme Busbud, TrackTik, Rewind et RenoRun, de même que sur celui du MILA (Institut québécois d’intelligence artificielle) se dit particulièrement satisfaite de l’arrivée de nouveaux investisseurs comme BCI (British Columbia Investment), TCC (Trans-Canada Capital) dans ce fonds. D’autres partenaires de longue date sont de retour, comme la Caisse de dépôt et placement du Québec, Teralys Capital, Northleaf Capital Partners, Investissement Québec et le Fonds de solidarité FTQ.
Inovia a eu besoin de seulement trois semaines pour récolter les 325 M$US demandés. Depuis le début de 2021, la société a lancé des fonds totalisant plus de 1 milliard de dollars américains. Ses montants sous gestion atteignent 2,2 G$US.