Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

iPad mini : le secret le mieux gardé du marché des tablettes

Alain McKenna|Publié le 21 mars 2019

iPad mini : le secret le mieux gardé du marché des tablettes

Il suffit de jeter un coup d’œil aux résultats financiers d’Apple pour réaliser que sa tablette iPad n’est pas exactement l’étoile montante de son catalogue de produits informatiques. Et dans la gamme, l’iPad mini n’est pas non plus le modèle le plus spectaculaire. L’iPad Pro et son superbe écran mur à mur proposent la fiche technique la plus relevée du lot.

En dévoilant dans la même foulée les nouveaux iPad Air et un iPad mini, Apple contribue à garder bien secrète la valeur réelle de sa plus petite tablette. Car pour le prix (530$), même s’il est légèrement supérieur à celui d’un iPad d’entrée de gamme (430$), c’est sans conteste la meilleure combinaison d’abordabilité, de portabilité et de performance des cinq iPad actuellement en vente. Et comme Apple domine outrageusement le marché des tablettes, disons que ça fait de la Mini le secret le mieux gardé du marché des tablettes, point à la ligne.

Naturellement, c’est un peu trompeur, car son prix de départ n’inclut pas l’ajout d’un stylet Pencil (130$), périphérique avec lequel la diminutive tablette est nouvellement compatible. Et ça limite la connectivité aux points d’accès WiFi, contrairement à la version WiFi + LTE coûtant 700 dollars. Celle-ci comprend une fente pour carte SIM, ainsi qu’une connexion eSIM permettant d’avoir un accès à Internet sans WiFi n’importe où sur la planète, moyennant un achat préalable pouvant aller de 5 dollars par jour, pour quelques centaines de mégaoctets, à plus de 100 dollars par mois pour quelques gigaoctets.

Pour les grands voyageurs, c’est plus pratique, et peut-être même plus abordable, que de payer 10 à 15$ par jour pour un WiFi d’hôtel pas toujours très rapide…

Et si vous voulez l’avis d’un mobinaute averti, un iPad mini avec LTE permet de laisser le téléphone intelligent à la maison, voire carrément d’étirer la vie utile de son vieux sans-fil, sachant qu’on a ainsi accès à toutes les communications numériques essentielles dans un format plus large qu’un écran de téléphone.

 

Une performance dopée par une mécanique moderne

Chez Apple, on espère que les propriétaires d’un iPad mini de génération précédente seront tentés de le remplacer par cette nouvelle édition. Pour les attirer, on a ajouté du muscle, et une bonne dose à part ça, ce qui fait grandement du bien. Le lecteur d’empreintes Touch ID est beaucoup plus réactif, en partant, et les applications chargent à une vitesse décente.

C’est évidemment permis par le recours au processeur A12 Bionic des plus récents iPhone, qui triple la performance de l’appareil, par rapport au iPad mini précédent, promet-on à Cupertino. Ce processeur est conçu pour la réalité augmentée, sur laquelle Apple insiste sans arrêt, mais qui cherche encore son «killer app». Peut-être que ce sera Angry Birds AR? On a vu cette version à réalité augmentée du populaire jeu de Rovio atterrir sur l’App Store, hier, en précommande pour un lancement officiel en avril.

On verra bien.

Entre temps, ce qui ajoute une nouvelle polyvalence aux deux nouvelles tablettes est la compatibilité avec le Pencil de première génération. Évidemment, on peut s’indigner de ne pas pouvoir opter pour le plus récent Pencil, celui des iPad Pro. Même si ça ne change pas grand-chose pour l’acheteur, le fait de pouvoir charger son stylet par contact sans-fil aurait été une charmante addition.

Sinon, l’expérience est la même, à l’écran. Et sur un iPad mini, ça ressemble drôlement à un calepin de notes qui peut être trimbalé plus aisément dans la poche d’un veston. Avec une application comme Nebo, de la société MyScript, vous pouvez même transcrire les notes manuscrites les plus affreuses (p. ex., les miennes) en un texte informatisé lisible de façon universelle.

Pas mal!

Du côté du iPad Air, Apple a conservé le format de l’ancienne iPad Pro afin que ses accessoires, comme son étui-clavier souple, soient réutilisables. Le port Lightning est de retour, aussi. Même chose pour l’iPad mini, mais dans son cas, pas de nouvel étui-clavier signé Apple, cela dit.

Une entrée USB-C sera pour une autre fois, mais on n’est toujours qu’à un adaptateur près de pouvoir brancher sa caméra numérique ou un autre appareil à la tablette, afin d’y téléverser photos et autres fichiers. Un iPad mini avec une suite de retouche photo avancée comme l’application Lightroom CC d’Adobe, c’est l’équivalent d’une chambre noire complète dans sa poche.

Costaude mais pas si endurante

Il y a des limites à ce qu’une demi-portion peut accomplir. Dans le cas du iPad mini, c’est du côté de l’autonomie que ça c’est le plus apparent. La tablette s’essouffle rapidement. Apple annonce 9 à 10 heures d’interaction par charge, mais votre expérience pourrait arriver bien en deçà de cette cible. Dans notre cas, on a plutôt avoisiné les 6 à 7 heures avec une combinaison de lecture, de prise de notes et d’écoute musicale en arrière-plan.

C’est un léger bémol, qui est facile à oublier pour les propriétaires d’un iPad mini plus âgé qui souhaiteront renouveler leur appareil. Apple espère qu’ils seront nombreux. Mais peu importe, on sait déjà que cet iPad possède un format et une polyvalence qui en font un des modèles les plus sous-estimés dans sa catégorie.

Apple iPad mini 

Tablette iOS
Écran Retina de 7,9 pouces (2048 x 1536 pixels)
64 go de stockage interne
Appareils photo de 8 mp (arrière) et 7 mp (avant)
À partir de 429$

Suivez-moi sur Facebook:

Suivez-moi sur Twitter: