Tencent et son concurrent NetEase n'ont cependant obtenu aucune licence, à l'inverse de studios locaux tels que Perfect World ou miHoYo, éditeur du populaire jeu «Genshin Impact». (Photo: 123RF)
Pékin — La Chine a accordé pour la seconde fois cette année de nouvelles licences de jeux vidéo après un gel de plusieurs mois sur le plus grand marché mondial, une décision perçue comme un signal positif pour les géants de la tech.
Le secteur est depuis des mois sous pression de Pékin, qui a multiplié les coups contre les puissantes entreprises de l’internet, mises à l’amende pour des questions de concurrence et de données personnelles.
Les jeux vidéo, qui représentent en Chine une importante manne financière, mais sont décriés pour leur côté addictif chez les jeunes, n’ont pas été épargnés par cette reprise en main.
Pékin avait gelé durant neuf mois toute nouvelle licence, ce qui avait pesé sur la rentabilité du poids lourd chinois Tencent.
Mardi, 60 nouveaux jeux vidéo ont été autorisés en Chine après un premier lot en avril, a indiqué l’administration de la presse et des publications.
Tencent et son concurrent NetEase n’ont cependant obtenu aucune licence, à l’inverse de studios locaux tels que Perfect World ou miHoYo, éditeur du populaire jeu «Genshin Impact».
Le feu vert de Pékin a fait bondir mercredi les valeurs technologiques, avec l’espoir d’un rabibochage avec ce secteur sous pression depuis des mois.
L’action Tencent a gagné plus de 6% à la Bourse de Hong Kong, tandis que NetEase a pris plus de 5%.
Le champion du commerce en ligne Alibaba, qui avait été le premier à subir la vindicte des autorités, a lui terminé en hausse de plus de 10%.
En août, les autorités ont imposé une limite drastique de trois heures de jeu vidéo en ligne par semaine aux moins de 18 ans, alors que certains pouvaient passer des journées collés à leur écran.
Les incertitudes réglementaires ont plombé la rentabilité des géants de la tech: Tencent a ainsi fait état le mois dernier d’une croissance trimestrielle atone, du jamais vu depuis 2004.
Menacé par un ralentissement économique, le pouvoir communiste a semblé toutefois mettre de l’eau dans son vin ces dernières semaines.
Pékin a affirmé en avril son soutien à l’économie numérique et a reçu plusieurs patrons dans la foulée.
Selon le Wall Street Journal, les autorités s’apprêtent à présent à mettre un terme aux poursuites visant Didi, poids lourd du VTC en Chine.
L’Uber chinois est visé depuis l’an dernier par une enquête administrative en lien avec sa collecte de données personnelles, ce qui a contraint Didi à se retirer précipitamment de la Bourse de New York en décembre.