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La médiation échoue: le lock-out chez Vidéotron à Gatineau débute

La Presse Canadienne|Publié le 30 octobre 2023

La médiation échoue: le lock-out chez Vidéotron à Gatineau débute

La direction affirme offrir 14,5% d'augmentation sur sept ans, en plus de montants forfaitaires équivalant à 3% du salaire. (Photo: La Presse Canadienne)

Une séance de médiation de la dernière heure tenue ce dimanche n’aura pas permis d’éviter un conflit de travail chez Vidéotron, à Gatineau, alors que les deux parties ne sont pas parvenues à une entente. 

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a annoncé dimanche soir par communiqué que le lock-out décrété par Vidéotron il y a quelques jours aura bel et bien lieu à compter de 5 heures, lundi. 

«Ce sont 214 travailleurs et travailleuses qui se retrouveront dans l’incapacité de gagner leur vie au sein de l’entreprise de l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau, lequel est l’actionnaire majoritaire de l’entreprise en télécommunication», a fait valoir le syndicat, ajoutant que les travailleurs en lock-out manifesteront devant les bureaux de l’entreprise. 

Les employés de Vidéotron Gatineau sont sans contrat de travail depuis le 31 août 2020. «Les négociations en vue du renouvellement de celui-ci sont dans une impasse depuis des mois», a fait valoir le syndicat. 

Les enjeux qui achoppent concernent principalement la délocalisation d’emplois à l’étranger et la sous-traitance des autres emplois. 

Le 18 octobre dernier, le membres du Syndicat des employé.es de Vidéotron avaient rejeté dans une proportion de 74% l’offre finale patronale. Le 27 octobre, Vidéotron avait déposé un préavis de lock-out. 

La direction de l’entreprise de télécommunications affirme n’avoir d’autre choix que de recourir davantage à la sous-traitance, puisque 350 postes dans ses centres d’appels seraient vacants, malgré ses efforts de recrutement. 

«Vidéotron se doit de trouver des solutions alternatives afin de bien continuer de procurer à ses clients le meilleur service à la clientèle de l’industrie. Il est important de préciser que l’entreprise s’est aussi engagée à ne faire aucune mise à pied dans les emplois où elle utilise la sous-traitance», a-t-elle fait savoir.

La direction affirme offrir 14,5 % d’augmentation sur sept ans, en plus de montants forfaitaires équivalant à 3 % du salaire. 

«En ajoutant les 4 % par année de progression salariale à laquelle plus de 70 % des employés sont admissibles, cela représentait des augmentations de 45,5 % sur une période de sept ans», avait fait valoir l’entreprise dans un communiqué annonçant le lock-out, vendredi.

Vidéotron a aussi indiqué que malgré des efforts de recrutement, plus de 350 postes demeurent à combler dans ses centres d’appel, d’où son désir de recourir à la délocalisation des emplois et à la sous-traitance. L’entreprise soutient qu’elle ne souhaite aucunement procéder à des mises à pied pour les emplois pour lesquels elle a recours à la sous-traitance.

 

Marie-Ève Martel, avec des informations de Lia Lévesque