La première cryptomonnaie avait profité fin 2020 et en 2021 du flot de liquidités qui abreuvait les marchés en raison de la politique monétaire ultra-souple de la Réserve fédérale américaine. (Photo: 123RF)
Londres — Le bitcoin est brièvement passé sous 40 000 dollars américains lundi, un plus bas depuis fin septembre, pâtissant lors des premières séances de 2022 du manque d’appétit pour le risque d’investisseurs inquiets de voir la Fed resserrer sa politique monétaire.
Lundi vers 10h10, heure du Québec, le prix de la cryptomonnaie cédait 3,3% à environ 40 900 $US, une demi-heure après avoir touché un plus bas depuis septembre à 39 663,18 $US.
Depuis le début de l’année, le bitcoin a perdu près de 12% de sa valeur.
La première cryptomonnaie avait profité fin 2020 et en 2021 du flot de liquidités qui abreuvait les marchés en raison de la politique monétaire ultra-souple de la Réserve fédérale américaine.
La perspective d’un durcissement de cette dernière, pour contrer l’inflation, pèse au contraire sur le bitcoin, comme sur les Bourses mondiales.
«Les actions des groupes technologiques, qui sont particulièrement sensibles aux perspectives de hausse des taux, sont sous pression», note Fiona Cincotta, analyste chez City Index.
Certains investisseurs considèrent par ailleurs qu’une qualité du bitcoin, son offre limitée par l’algorithme qui régule son émission, en fait une valeur refuge contre l’inflation, une sorte d’or numérique, qui serait donc moins attractif si la Fed agit.
Prochain rendez-vous pour le marché: les chiffres de l’inflation américaine vendredi.
«Si les données publiées dépassent les attentes du marché, on peut s’attendre à encore plus de ventes de bitcoin, car les investisseurs calculent que plus l’inflation est forte, plus la Fed devra agir vite», résume Marcus Sotiriou, analyste chez le courtier de cryptomonnaie GlobalBlock.