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Le nouveau MacBook Air d’Apple tombe à pic

Alain McKenna|Publié le 20 mars 2020

Le nouveau MacBook Air d’Apple tombe à pic

Avec le retrait du MacBook-tout-court du catalogue l’an dernier, et une gamme de MacBook Pro qui n’est pas une aubaine, il était plus que temps qu’Apple retouche son MacBook Air. D’entrée de jeu, chez Apple, on admet d’ailleurs que c’est le Mac le plus vendu. Pas seulement le portable. Le Mac. Sans égard à la forme.

 

Le Mac numéro 1

Ce qui semble évident, c’est qu’il le demeurera. L’édition 2020 du populaire ordinateur portable corrige pas mal tous les points faibles des générations précédentes, même s’il fait quelques concessions pour garder son prix juste assez bas pour intéresser un public le plus large possible. À 1300$, ce n’est pas le portable le plus accessible sur le marché, mais si on considère qu’il inclut un moniteur, un clavier et une souris, choses qui ne sont pas livrées avec le Mac Mini de base, il est pour ainsi dire le plus abordable des Mac.

Et pour une rare fois, même la version de base peut être achetée sans trop se plaindre de ses limites: le processeur à double cœur qu’Intel installe sous le capot est la dixième génération de sa gamme Core i3 et sa puissance est nettement améliorée, sans trop sacrifier la consommation d’énergie (ni sans produire trop de chaleur…).

L’édition Core i5 à quatre cœurs ne coûte pas beaucoup plus et répond à la demande de ces gens qui ne bossent pas dans un studio de production, mais qui veulent quand même créer du contenu de qualité avec leur Mac. Cette nouvelle mécanique multiplie par deux la puissance du MacBook Air. Sa carte graphique (Intel Iris Plus) rehausse elle aussi presque du double le traitement de la vidéo.

Résultat: des tâches comme de l’édition vidéo dans iMovie se font sans y passer la fin de semaine entière. On ne le confondra jamais avec un MacBook Pro, mais c’est désormais un passe-temps envisageable. Évidemment, des jeux vidéo et d’autres activités multimédias se font elles aussi plus naturellement. En prime, de base, on obtient aussi 256 go de stockage interne (jusqu’à 2 téraoctets en option), et on peut doubler la mémoire vive, à 16 go, sans se ruiner.

Au bout du compte, la carte cachée dans la manche d’Apple et du MacBook Air n’est pas si cachée que ça: iMovie est encore à ce jour l’outil d’édition le plus facile à apprivoiser et le plus abordable à se procurer.

 

Un MacBook comme dans le temps…

Avec MacOS Catalina et les autres applications d’Apple et de tiers, on obtient une machine qui cible à la fois les étudiants d’à peu près tous les âges, leurs parents, et des professionnels de tous horizons.

Pour ceux-là, qui achètent probablement un ordinateur aux 8 ans, la fameuse saga du détestable clavier trop lisse des Mac précédents n’est peut-être pas si importante, et elle sera vite oubliée. Le nouveau venu hérite d’un clavier inspiré du MacBook Pro introduit l’automne dernier.

Le MacBook Air n’a pas vraiment changé, visuellement parlant, alors la première impression se fait en déposant les doigts sur le clavier. Et cette fois-ci, le contact est positif. Comme dans le temps des premiers MacBook Air, en fait. Apple a d’ailleurs redessiné les touches directionnelles pour qu’on puisse enfin les repérer au toucher rapidement.

Comme si on avait réalisé que le design et l’ergonomie ne devraient pas être des ennemis dans la conception d’un produit grand public. D’ailleurs, détail intéressant: pas de Touch Bar tactile ici. Que des bonnes vieilles touches de fonction au haut du clavier. Le pavé tactile est énorme, mais peu importe, on recommande une souris externe, votre tunnel carpien vous remerciera.

 

…mais pas tout à fait

Les gens qui esquivent quelques générations de matériel informatique en utilisant toujours un plus vieux portable regretteront une chose, toutefois: l’absence de ports USB-A (les gros, les rectangulaires). Deux ports USB-C sont de mise ici. Ainsi qu’une sortie audio de 3,5 mm. Ça, il faut s’y faire. On peut toutefois acheter des adaptateurs, si l’idée de remplacer vos vieilles clés USB et autres périphériques externes ne vous séduit guère (ce qui se comprend tout plein).

Autre détail futuriste: le lecteur d’empreintes Touch ID déverrouille l’appareil d’une touche du doigt. Mais pas de reconnaissance faciale. En fait, on peut même se demander pourquoi Apple ne remplace pas la petite caméra 720p logée au-dessus de son écran de 13,3 pouces par quelque chose d’un peu plus relevé. Face ID est déjà sur ses iPhone et iPad Pro, après tout… et Windows Hello offre aussi la reconnaissance faciale sur des portables.

Peut-être une question de sous. Peut-être un as dans la manche d’Apple pour une mise à niveau ultérieure, Cupertino ayant l’habitude de rehausser ses produits à mi-cycle, ce qui pourrait se produire dans un avenir pas si lointain où l’air du temps sera plus propice à cibler le haut de gamme.

Quoi qu’il en soit, le MacBook Air boucle la boucle pour Apple, qui termine le ménage dans ses MacBook pour le moment. Un MacBook Pro plus costaud serait dans les plans d’un futur proche, mais on soupçonne que personne ne ressent l’urgence d’allonger plus d’argent qu’il n’en faut pour un portable, à l’heure actuelle.

Et ce nouveau MacBook Air touche la cible. Il n’est pas parfait, mais il répond aux critiques entendues depuis des années. Et pour tout dire, c’est un excellent compagnon de télétravail.

Apple MacBook Air 

Portable Mac à écran de 13,3 pouces (2560 x 1600 px)
Processeur Core i3 d’Intel de 1,1 GHz (Core i5 de 3,5 GHz en option)
256 go de stockage interne (jusqu’à 2 to)
8 go ( 16 go en option)
Ports USB-C (Thunderbolt 3), prise audio 3,5 mm
11h d’autonomie
À partir de 1300$

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