BCE a indiqué qu'elle était en bonne voie d'atteindre ses objectifs financiers pour 2022. (Photo: La Presse Canadienne)
BCE a annoncé que son bénéfice du troisième trimestre était en légère baisse par rapport à la même période il y a un an, ses revenus ayant augmenté grâce à la croissance de ses activités sans fil et de son service internet résidentiel.
L’activité sans fil de la société a vu ses revenus d’exploitation augmenter de 7,4% par rapport à il y a un an, tandis que les revenus d’exploitation des services filaires ont augmenté de 1,0 %. Les revenus d’exploitation des médias de Bell sont demeurés inchangés, la hausse des revenus d’abonnement ayant été contrebalancée par la baisse des revenus publicitaires d’un exercice à l’autre, qui a été attribuée à un environnement macroéconomique plus faible.
«Nous avons enregistré plus de 400 000 activations nettes dans l’ensemble de nos réseaux sur fil et sans fil, dont le nombre total d’ajouts nets d’abonnés utilisant des téléphones mobiles le plus élevé de tous les temps», a souligné le chef de la direction de BCE, Mirko Bibic, dans un communiqué.
«Nous avons également enregistré une croissance importante du nombre d’abonnés des services internet, grâce aux gains de plus de 95 000 nouveaux abonnés nets aux services offerts sur le réseau de fibre jusqu’au domicile au dernier trimestre, ce qui représente une hausse de 33 % par rapport à l’exercice précédent et un résultat record.»
M. Bibic a estimé que les résultats du trimestre «assuraient» BCE d’«une position concurrentielle solide» à l’approche de la fin de l’année.
«L’arrivée de nouveaux clients dans les services sans fil et filaires a été forte grâce à l’immigration, la première véritable « rentrée des classes » depuis le début de la pandémie et à la panne de [Rogers Communications] en juillet. Il est encourageant de voir un gain robuste d’abonnés au cours d’une année de pointe pour les investissements en immobilisations, puisque cela suggère que la stratégie de la fibre est un succès jusqu’à présent», a souligné l’analyste Jérôme Dubreuil, de Desjardins, dans une note aux clients.
BCE a indiqué que ses coûts d’exploitation avaient augmenté au troisième trimestre en raison de l’impact des coûts liés aux tempêtes, principalement en raison de l’ouragan Fiona qui a frappé le Canada en septembre.
Lors de sa conférence téléphonique avec les analystes, la société a indiqué s’attendre à ce que des coûts supplémentaires affluent au quatrième trimestre, alors que la société poursuit son nettoyage des dégâts causés par Fiona au Canada atlantique.
M. Bibic a affirmé que les dommages causés par l’ouragan à son infrastructure étaient «sans précédent».
«Cela renforce l’idée que notre programme accéléré d’investissement en immobilisations pour construire et étendre des réseaux de fibre et sans fil fiables sur l’ensemble de notre empreinte continue d’être la bonne approche pour nos clients», a-t-il fait valoir.
Les coûts d’exploitation ont également augmenté au cours du trimestre en raison des pressions inflationnistes soutenues sur les prix du carburant, des services publics et de la main-d’œuvre, a indiqué la société.
Lors de la conférence sur résultats, la société a noté que les coûts de main-d’œuvre étaient liés à «des augmentations de salaire supérieures à la moyenne».
BCE a indiqué qu’elle était en bonne voie d’atteindre ses objectifs financiers pour 2022, ce qui est encourageant compte tenu des perspectives économiques incertaines, a observé M. Dubreuil.
La société montréalaise a fait état d’un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 715 millions de dollars (M$), soit 78 cents par action, pour le trimestre terminé le 30 septembre, en baisse par rapport à un bénéfice de 757M$, ou 83 cents par action, au troisième trimestre de 2021.
Les revenus d’exploitation ont totalisé 6,02 milliards de dollars (G$), un chiffre en hausse par rapport à ceux de près de 5,84G$ du même trimestre l’an dernier.
Sur une base ajustée, BCE a indiqué avoir gagné 88 cents par action au cours de son dernier trimestre, alors qu’il avait réalisé un bénéfice ajusté de 82 cents par action au même trimestre il y a un an.
Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice de 84 cents par action et à des revenus de 6,02G$, selon les prévisions recueillies par la société de données financières Refinitiv.