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Le refus de Cogeco ne décourage pas Altice et Rogers

La Presse Canadienne|09 septembre 2020

Le refus de Cogeco ne décourage pas Altice et Rogers

(Photo: La Presse Canadienne)

Même si la famille Audet a jusqu’ici repoussé les avances d’Altice USA et Rogers, les deux entreprises ne semblent pas vouloir jeter l’éponge dans le cadre de leur quête visant à acquérir Cogeco et Cogeco Communications pour ensuite s’en partager les actifs.

Pour le chef de la direction de la société américaine, Dexter Goei, ce dossier constitue un «marathon» et non un «sprint», a−t−il affirmé, mercredi, dans le cadre d’une conférence virtuelle destinée aux investisseurs organisée par Merrill Lynch/Bank of America.

Le chef de la direction de Rogers Communications, Joe Natale, qui participait également à l’événement dans le cadre d’un atelier distinct, a quant à lui réitéré que le géant ontarien des télécommunications était toujours «engagé» à l’endroit de la proposition de 10,3 milliards $ dévoilée la semaine dernière.

MM. Goei et Natale, qui s’exprimaient publiquement pour la première fois depuis le dévoilement de l’offre, n’ont toutefois pas voulu s’avancer sur les moyens qu’ils entendent prendre.

L’appui de Gestion Audem, la société familiale, est essentielle afin qu’une transaction se concrétise, puisqu’elle contrôle, grâce à ses actions à droit de vote multiple, 69 % des votes chez Cogeco et 82,9 % du côté de Cogeco Communications. Or, le président exécutif de la société québécoise et représentant de la famille, Louis Audet, a affirmé que le refus exprimé la semaine dernière ne constituait «en rien une position de négociation» et qu’il était «définitif». 

Altice USA a dans sa mire Atlantic Broadband, la division américaine de Cogeco, dans laquelle la Caisse de dépôt et placement du Québec détient une participation de 21 %. L’entreprise américaine aurait par la suite cédé à Rogers, pour environ 4,9 milliards $, les activités canadiennes de la société québécoise.