Le réseau de l’éducation va numériser l’ensemble de ses données
La Presse Canadienne|Publié le 14 mars 2022Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé lundi un investissement de 10,6 M$ sur deux ans visant à numériser l’ensemble des données accumulées par les Centres de services scolaires.(Photo: La Presse Canadienne)
Le réseau de l’éducation du Québec fait son entrée dans le 21e siècle avec l’informatisation de ses données, qui pourront désormais être analysées avec l’aide de l’intelligence numérique.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et son collègue Éric Caire, responsable de la Cybersécurité et du Numérique, ont annoncé lundi un investissement de 10,6 millions $ sur deux ans visant à numériser l’ensemble des données accumulées par les Centres de services scolaires (CSS).
Des projets-pilotes ont déjà été implantés dans certains CSSS et les résultats sont prometteurs. Ainsi, aux CSS Cœur-des-Vallées, en Outaouais, et Val-des-Cerfs, en Estrie, l’utilisation de l’intelligence numérique a permis de prévenir des échecs scolaires en dépistant, avec un taux supérieur à 90%, les élèves les plus à risque de décrochage dès leur arrivée en secondaire 1. Le projet a également permis de regrouper des élèves ayant un profil similaire ou faisant face à des défis semblables pour leur offrir un soutien correspondant à leurs besoins particuliers.
Aussi, les deux CSS ont réussi grâce à cette approche à mieux redistribuer leurs ressources humaines en fonction des besoins de différentes écoles et à prévoir avec justesse les pénuries de personnel à venir selon les corps d’emploi et d’ajuster leur recrutement en conséquence.
Les trois axes prioritaires d’analyse viseront l’absentéisme des élèves et la réussite scolaire, les besoins en ressources humaines et les opérations d’entretien des infrastructures.
Ces données, qui seront anonymisées — ou dénominalisées, selon l’expression du ministère — pourront être traitées et analysées grâce, entre autres, à des tableaux de bord.
Cet effort de numérisation et d’analyse est réalisé avec l’aide de l’Institut québécois d’intelligence artificielle (MILA), l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA) et de l’entreprise GRICS, spécialisée en technologie de l’information dans le domaine de l’éducation.