Le trois quart des internautes préfèrent consulter une vidéo sous-titrée en mode sourdine sur leur appareil mobile. (Photo: 123RF)
Il semble plus courant de consommer des vidéos sans le son et d’en lire les sous-titres que de l’écouter à plein volume, laisse entendre le plus récent sondage nord-américain de la firme Sharethrough. Et cela pourrait se répercuter autant sur la publicité mobile que télévisuelle.
En effet, 75% des répondants à cette enquête ont affirmé consulter leur vidéo en mode sourdine. Ce chiffre grimpe à 86% chez les 25-34 ans.
Lorsqu’ils regardent à partir de leur appareil mobile, 72% des consommateurs disent même être plus intéressés par le contenu vidéo qui comportent des sous-titres, que ceux sans. Sur l’ordinateur, ce pourcentage grimpe à 60%.
Familier avec cette évolution du comportement des consommateurs au cours des dernières années, le vice-président Marketing et Communications de Sharethrough, Ben Skinazi, n’a pas été surpris par ces chiffres. Ils ont tout au plus confirmé son intuition.
Ce qui a toutefois abasourdi son équipe et lui, c’est que la moitié des téléspectateurs utilisent régulièrement les sous-titres. «À tel point que lorsqu’on a reçu les résultats, on en a débattu entre nous. Mais on s’est rendu compte que dans notre entourage, un nombre important de gens écoutent souvent la télévision avec des sous-titres».
Cette technique d’activer les sous-titres lorsqu’on regarde des séries pour mieux comprendre les paroles n’est pas nouvelle en soi. En effet, Sharethrough qui œuvre dans le domaine du marketing et de la publicité avait d’ailleurs déjà remarqué que la combinaison la plus efficace pour faire passer un message, c’est celle de l’image et du texte, souligne Ben Skinazi.
La société est même parvenue à mesurer que la compréhension des messages publicitaires augmentait de 56% lorsqu’une vidéo comportait des sous-titres. D’où l’importance selon lui que les entreprises ajoutent «cet incontournable» à leur contenu audiovisuel.
Surtout depuis que la technologie permet pratiquement de le faire en temps réel, comme sur Instagram par exemple. Ben Skinazi met toutefois en garde les entreprises qui ne se fient qu’à leur outil de reconnaissance vocale pour rédiger ce texte.
«Une vérification humaine est encore nécessaire. On ne peut pas se permettre de diffuser des publicités avec des fautes», prévient-il.
Le règne du mobile
Ce n’est pas un hasard selon le vice-président Marketing et Communications de Sharethrough si les sous-titres se sont taillé une place aussi importante dans notre champ visuel. «Le mobile est devenu le premier écran. Une grande partie de la consommation vidéo se fait davantage sur le mobile avec la montagne de contenu maintenant disponible», ce qui teinte le comportement du consommateur sur les autres écrans, rappelle Ben Skinazi.
Il soutient toutefois que les entreprises ne doivent pas pour autant dire au revoir à leur campagne publicitaire télévisuelle, et ce, bien que 79% des répondants au sondage aient dit qu’ils consultaient leur appareil mobile pendant ces pauses. Il suggère toutefois de surfer sur la vague, et d’offrir au consommateur le type de contenu qu’ils aiment consulter, comme des publicités télévisuelles sous-titrées.