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Les start-ups de CDL-Montréal valent plus d’un milliard

Emmanuel Martinez|Mis à jour le 16 avril 2024

Les start-ups de CDL-Montréal valent plus d’un milliard

«Pour réussir, il faut de bonnes compagnies, de bons mentors et un réseau de financement, et c’est ce qu’on a», affirme le directeur du CDL-Montréal, Julien Billot. (Photo : courtoisie)

La capitalisation des startups en intelligence artificielle (IA) soutenues par CDL-Montréal, un programme d’accompagnement et de valorisation de l’École des dirigeants HEC Montréal, a dépassé la barre du milliard de dollars.

«C’est une agréable surprise, car on a atteint ce nombre en moins de cinq ans, explique le directeur du CDL-Montréal, Julien Billot, en entrevue téléphonique. En 2017, notre objectif initial était de 500 M$, on l’a donc doublé. Cela reflète bien le dynamisme de l’écosystème de l’IA au Québec.»

Ce professeur mentionne que ce programme qui vise à stimuler les sciences de données en IA et à optimiser les chaînes d’approvisionnement a accueilli environ 180 entreprises en démarrage depuis ses débuts.

«La moitié viennent du Québec, tandis que le reste provient de l’international, précise-t-il. En général, les entreprises québécoises vont mieux, puisque leur capitalisation totale se situe à environ 550 M$. C’est très intéressant, car elles pèsent plus que leur nombre.»

On retrouve par exemple Axya, qui a développé un logiciel de gestion des approvisionnements, ainsi que Valence Discovery, qui a recours à l’IA afin d’aider les pharmaceutiques à créer des médicaments.

«L’idée, c’est de nourrir l’écosystème d’ici en appuyant les entreprises québécoises et en favorisant l’établissement de joueurs étrangers au Québec, note Julien Billot. Pour réussir, il faut de bonnes compagnies, de bons mentors et un réseau de financement, et c’est ce qu’on a.»

 

Très diversifié

Une vingtaine d’entreprises du programme représente 90% de la valeur totale estimée à un peu plus d’un milliard de dollars. Aucun domaine d’activité n’est prédominant. La santé, le manufacturier, l’agriculture, le divertissement et la fintech sont parmi les principaux.

«Il n’y a pas de secteur qui accapare plus de 10%, dit Julien Billot. C’est très varié. C’est intéressant que l’IA imprègne toutes les sphères.»

Ces entreprises en démarrage comptent en moyenne sur quelques dizaines d’employés et elles valent entre 50 et 100 M$ en capitalisation chacune.

«Elles sont encore jeunes dans leur développement, explique-t-il. Cela nous donne de l’espoir et on souhaite que deux, trois ou quatre d’entre elles deviennent des licornes [valant plus d’un milliard de dollars]. Le secteur de l’IA n’en est qu’à ses débuts, mais on voit une vraie progression.»