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LexRock AI débusque de grosses pointures

Emmanuel Martinez|Mis à jour le 08 octobre 2024

LexRock AI débusque de grosses pointures

«On veut démontrer la valeur de notre produit et son attraction pour le marché. On espère ainsi aller chercher un autre gros financement», soutient le cofondateur et PDG de LexRock AI Technologies, Alain Lavoie. (Photo: LexRock AI)

Savoir bien s’entourer est toujours une des clés de la réussite. Le cofondateur et PDG de LexRock AI Technologies, Alain Lavoie, en a bien conscience et c’est pour cette raison qu’il vient d’attirer quatre hommes d’affaires d’expérience.

Il s’agit de Frantz Saintellemy, entrepreneur en série, PDG actuel de LeddarTech et chancelier de l’Université de Montréal, Didier Gombert, ex-PDG d’Objectif Lune, Gilles Létourneau, entrepreneur en série et ancien PDG d’ACCEO Solutions et Rémy Therrien, fondateur et président exécutif de Croesus. Ils investiront jusqu’à deux millions de dollars dans la start-up fondée en 2019.

«On n’a pas été les chercher pour l’argent, explique le patron de LexRock AI. Leur expertise est l’élément principal. Ce sont quatre entrepreneurs chevronnés.»

Même s’il a cofondé et dirigé la firme de développement de logiciels Irosoft pendant plus de 25 ans, Alain Lavoie reconnaît l’importance de l’expérience. «Avec Irosoft, on faisait trois ou quatre millions de dollars par année, dit-il. Toutefois, on vise 50 millions avec LexRock AI. Je suis qui moi pour y arriver si je ne l’ai jamais fait en 30 ans? Je veux m’entourer de gens qui ont beaucoup de bagages.»

Cap sur la France

La jeune pousse montréalaise qui commence à commercialiser une plateforme d’analyse de données textuelles brutes souhaite profiter du savoir-faire et des contacts de ces quatre nouveaux partenaires pour s’étendre.

«La prochaine étape est de faire des ventes, soutient Alain Lavoie. On veut démontrer la valeur de notre produit et son attraction pour le marché. On espère ainsi aller chercher un autre gros financement.»

L’entreprise a donc l’intention de vendre à l’étranger avec la France comme première cible. «On y travaille depuis quatre ans, note-t-il. On a participé au début octobre à Francotech, le salon des innovations à Paris. On était membres de la délégation Québec Tech. Pour les États-Unis, on attend le résultat de l’élection présidentielle.»

Analyse de textes

LexRock AI mise sur son produit phare, la plateforme LR Studio, pour percer. Elle permet d’automatiser des tâches répétitives et fastidieuses et d’accroître ainsi la productivité. «Elle aide les humains à traiter plus de documents, à extraire et traiter l’information, précise le patron. Par exemple, pour un constat à l’amiable, l’assureur peut vérifier si les deux versions des conducteurs impliqués dans un accident sont les mêmes sans avoir à tout lire. Partout où il y a du papier et des documents numériques contenant beaucoup de pages, on est en mesure d’être utile comme pour de la lecture de factures, de brochures d’assurance et de manuels d’équipements.»

L’outil de LexRock AI trouve l’information requise rapidement grâce à des algorithmes d’extraction de texte. Il fonctionne aussi avec de l’intelligence artificielle développée par des tiers, comme ChatGPT. L’entreprise estime que cela lui donne la flexibilité et la versatilité nécessaires pour s’adapter à l’évolution rapide de l’IA.

Puisque cette plateforme peut servir à une foule d’entreprises, la jeune pousse est assurément optimiste concernant ses possibilités de croissance.

Le milieu juridique, et plus précisément les services de contentieux de grandes entreprises, le domaine de la santé, l’immobilier et toutes les industries qui travaillent avec des manuels d’utilisation et de réparations sont les clients qu’elle vise en priorité.

Dans un projet connexe, elle a également développé un outil de cybersécurité pour la firme montréalaise Bradley & Rollins qui sert à scruter les forums du web profond consultés par les cybercriminels.