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Logitech limite l’érosion des ventes de fin d’année

AFP|Publié le 23 janvier 2024

Logitech limite l’érosion des ventes de fin d’année

En octobre, l'entreprise avait déjà révisé ses objectifs, alors que l'érosion de ses ventes avait déjà commencé à ralentir. (Photo: Getty Images)

Le groupe suisse Logitech, spécialisé dans les accessoires informatiques et de jeux vidéos, a relevé à nouveau ses objectifs pour l’exercice 2023-2024, ses ventes de fin d’année ayant moins baissé qu’à Noël 2022.

Le groupe, qui clôt son exercice le 30 mars, fabrique des claviers, souris, webcams et manettes de jeux vidéos. Ses ventes avaient explosé durant les confinements quand les ménages s’équipaient pour le télétravail.

Mais depuis 2022, elles ne cessent de chuter trimestre après trimestre, alors que le groupe fait face non seulement à une base de comparaison très élevée après une phase de croissance spectaculaire, mais aussi à l’inflation qui grève le budget des ménages et à la frilosité des entreprises dans leurs dépenses informatiques.

D’octobre à décembre, la baisse des ventes s’est cependant limitée à 1%, à 1,26 milliard de dollars américains (G$US), selon un communiqué, contre une chute de 22% sur la même période un an plus tôt. Hors effets de changes, les ventes ont reculé de 3% durant ces trois mois, a précisé le groupe.

Et pour la seconde fois depuis de début de l’exercice, le groupe a relevé ses objectifs financiers.

Il s’attend désormais à une contraction de ses ventes sur l’ensemble de l’exercice de l’ordre de 6% à 7% (contre une baisse de 9% à 12% attendue auparavant), aux alentours de 4,2 à 4,25G$US.

En octobre, il avait déjà révisé ses objectifs, alors que l’érosion de ses ventes avait déjà commencé à ralentir.

«Mais nous ne serons pas satisfaits tant que nous n’aurons pas renoué avec la croissance du chiffre d’affaires», a déclaré la nouvelle directrice générale, Hanneke Faber, citée dans le communiqué.

 

Normalisation en vue

Cette ancienne cadre d’Unilever a repris les commandes du groupe le 1er décembre dans un contexte tendu. En septembre, avant son arrivée, Daniel Borel, un des cofondateurs du groupe en 1981, avait critiqué la présidente du groupe Wendy Becker et estimé que l’érosion des ventes appelait une restructuration qui aurait dû être lancée beaucoup plus tôt.

«Près de 60 jours après le début de mon mandat chez Logitech , «je suis convaincue que notre retour à la croissance est une question de « quand, et non de si »», répond la nouvelle directrice générale dans la lettre aux actionnaires, tout en reconnaissant qu’il est «difficile de déterminer» quand le retournement se produira dans «cet environnement incertain».

Dans les produits de collaboration vidéo, par exemple, de nombreux clients restent «prudents» avant d’équiper leurs salles de conférence, reconnaît Hanneke Faber, à l’heure où le taux de vacance dans l’immobilier de bureau reste élevé.

Fin 2023, le groupe a vu certaines difficultés s’atténuer, notamment au niveau des frais de logistique et des stocks, ce qui lui a permis d’améliorer sa rentabilité, détaille-t-elle. Son bénéfice net pour le trimestre s’est accru de près de 75% à 244 millions de dollars.

«Ces ventes montrent une tendance à la stabilisation», a estimé Michael Foeth, analyste chez Vontobel, qui considère que «la normalisation post-pandémique touche à sa fin».

Le titre avait été secoué en juin lorsque son précédent patron, l’américain Bracken Darrel, avait annoncé sa démission pour aller diriger le fabricant de vêtements et chaussures de sport VF Corporation.

Le titre a depuis regagné près de 40%, poussant les investisseurs à prendre une partie de leurs bénéfices.