Pour la période entre juillet et fin septembre, qui correspond au deuxième trimestre de son exercice décalé, Logitech a fait état d’un bénéfice net de 137 millions de dollars américains. (Photo: Getty Images)
Zurich — Le fabricant d’accessoires informatiques Logitech (LOGI) a publié mardi des ventes trimestrielles en baisse, mais meilleures qu’attendu, et relevé ses objectifs financiers pour l’ensemble de son exercice 2023/2024 décalé.
En Bourse, le titre s’est envolé, gagnant 9,98% à 3h36, 68,08 francs suisses, à contre-tendance du SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en baisse de 0,36%.
Pour la période entre juillet et fin septembre, qui correspond au deuxième trimestre de son exercice décalé, Logitech a fait état d’un bénéfice net de 137 millions de dollars américains, en hausse de 67% par rapport à la même période l’an passé.
Son chiffre d’affaires a quant à lui reculé de 8% sur un an, à 1,06 milliard de dollars américains, a détaillé le groupe qui fabrique des claviers, souris et manettes de jeux vidéo.
Par comparaison, les analystes interrogés par l’agence suisse AWP s’attendaient en moyenne à 975 millions de dollars américains de chiffre d’affaires.
Le groupe, basé à Lausanne et Newark en Californie, s’attend toujours à une baisse de ses ventes pour l’ensemble de l’exercice, mais moins marquée qu’initialement prévu.
Pour l’ensemble de l’exercice, il vise un chiffre d’affaires de 4 à 4,15 milliards de dollars américains (contre 3,8 à 4 milliards américains prévus auparavant), ce qui équivaut à un recul de 9% à 12% par rapport à l’exercice précédent (contre 12% à 16% indiqué précédemment).
La recherche d’un nouveau directeur général se poursuit, le groupe précisant dans le communiqué qu’il «se rapproche d’une finalisation de la décision».
Mi-juin, son emblématique patron, l’Américain Bracken Darrell, avait annoncé sa démission pour prendre la direction de VF Corporation, propriétaire des marques de vêtements et chaussures Vans, Timberland, The North Face et Supreme.
Durant ses dix années à la tête de Logitech, il avait transformé l’entreprise, en grandes difficultés financières, en lançant une grande restructuration et une refonte de la gamme de produits. Les ventes s’étaient rapidement redressées notamment grâce aux accessoires pour tablettes et équipements pour vidéoconférence, puis avaient explosé durant les confinements, avec la demande pour le télétravail et l’école à domicile.
Mais depuis l’an passé, ses ventes se sont effritées sur fond de baisse de la consommation face à l’inflation.
Mi-septembre, Daniel Borel, un des co-fondateurs de Logitech en 1981, a émis de vives critiques à l’égard de la présidente du conseil d’administration de l’entreprise, Wendy Becker, estimant que le groupe aurait alors dû lancer une nouvelle restructuration, et ce plus tôt. Mi-octobre, il a appelé à sa démission d’ici la fin de l’exercice en cours, fin mars.
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