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Netflix gagne plus d’abonnés que prévu au 3T

AFP|Publié à 16h40 | Mis à jour il y a 11 secondes

Netflix gagne plus d’abonnés que prévu au 3T

Netflix a gagné 5,1 millions d’abonnés payants par rapport au trimestre précédent. (Photo: Getty Images)

New York — Netflix a vu son portefeuille d’abonnés progresser plus que prévu au troisième trimestre, même si sa croissance montre des signes de ralentissement, alors que la concurrence s’intensifie dans le streaming.

Le géant américain du streaming vidéo a gagné 5,1 millions d’abonnés payants par rapport au trimestre précédent, ce qui portait le total à 282,7 millions fin septembre, selon un communiqué de Netflix publié jeudi.

Cette hausse est supérieure à celle attendue par les analystes, qui tablaient sur seulement 3,85 millions de comptes payants supplémentaires en net, selon un consensus établi par FactSet.

Pour autant, cette augmentation est la plus faible enregistrée par le groupe de Los Gatos (en Californie) depuis six trimestres.

Le taux de croissance des abonnés sur un an a ralenti à 14,4%, contre 16,5% et 16% lors des deux trimestres précédents.

Les investisseurs réagissaient positivement à la publication. Le titre prenait 4,89% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse de New York.

«Certains pourraient trouver que l’appréciation de l’action est un peu exagérée compte tenu du fait que le chiffre d’affaires et le nombre d’abonnés ne sont que légèrement supérieurs aux attentes, mais dans le contexte actuel, ils sont satisfaisants», a réagi, dans une note, Matt Britzman, d’Hargreaves Lansdown.

Netflix fait en effet face à une concurrence de plus en plus féroce, et pas seulement de la part des autres plateformes de streaming payant. YouTube a ainsi une part de marché supérieure à la sienne aux États-Unis.

« Nous pensons que Netflix est la meilleure destination pour du contenu +premium+ », a déclaré, en référence à YouTube, le co-directeur général, Ted Sarandos, dans une vidéo de présentation des comptes, tout en reconnaissant que sa plateforme était en concurrence directe avec la filiale de Google.

Objectif pub

Le chiffre d’affaires ressort à 9,82 milliards de dollars américains (G$US), en hausse de 15% sur un an, soit un peu mieux que les 9,77G$US projetés par les analystes.

Là encore, la croissance se modère par rapport au trimestre précédent (+16,8%).

Le bénéfice net, lui, atteint 2,36G$US (+41%). Rapporté par action, donnée la plus suivie par les investisseurs, il est de 5,40$US, alors que les analystes s’attendaient à 5,22$US.

Netflix compte sur une élévation de ses revenus comprise entre 11 et 13% en 2025, a indiqué le directeur financier, Spencer Neumann.

C’est un rythme plus mesuré que ce qui est attendu cette année, mais qui montre que le géant au N rouge n’est pas encore arrivé à un pic de croissance.

Par comparaison, son principal rival sur la vidéo par abonnement en ligne, Disney, n’a vu son portefeuille s’accroître que de 1% entre les premier et deuxième trimestre de cette année (il n’a pas encore publié ses comptes du troisième trimestre).

Quant à Warner Bros Discovery, un autre grand nom du secteur, il a même vu le nombre de ses abonnés diminuer entre mars et juin.

Et à la différence des autres services payants de vidéo à la demande, qui peinent à dégager des bénéfices conséquents, Netflix affiche déjà une marge opérationnelle conséquente et entend la faire « croître chaque année », selon Spencer Neumann.

Pour continuer de moissonner des abonnés, Netflix a lancé, en novembre 2022, une formule à bas prix avec publicité.

La publicité « n’est pas encore un moteur de croissance important, mais elle devrait avoir une contribution plus significative en 2025 », a précisé Spencer Neumann.

Au troisième trimestre, le nombre d’abonnés à la formule avec publicité a bondi de 35% par rapport au trimestre précédent.

« Nous connaissons le chemin et nous sommes à fond pour essayer de le suivre le plus vite possible », a décrit, au sujet de la publicité, le co-directeur général Greg Peters, révélant que les revenus provenant de cette source doublaient chaque année.

Ross Benes, analyste d’Emarketer, estime néanmoins que les revenus tirés des annonceurs ne représentent encore que 6% environ du chiffre d’affaires généré par les abonnements.

« Tant que cela ne s’améliorera pas, ils ne devraient pas communiquer de chiffres précis » sur la vente d’espaces publicitaires, prévient l’analyste.