Ontario: des conseils scolaires poursuivent des médias sociaux
La Presse Canadienne|Publié le 28 mars 2024Les poursuites affirment que les plateformes ont été conçues avec négligence pour un usage compulsif. (Photo: La Presse Canadienne)
Toronto — Quatre des plus grands conseils scolaires de l’Ontario ont intenté des poursuites contre les sociétés mères de Facebook, Instagram, SnapChat et TikTok, alléguant que les plateformes de médias sociaux perturbent l’apprentissage des élèves.
Les poursuites affirment que les plateformes ont été conçues avec négligence pour un usage compulsif et ont modifié la façon dont les enfants pensent, se comportent et apprennent, laissant les enseignants et les écoles gérer les conséquences.
Elles ajoutent que les étudiants traversent une crise d’attention, d’apprentissage et de santé mentale en raison de l’utilisation prolifique et compulsive des médias sociaux.
«Les répercussions de l’utilisation compulsive des médias sociaux parmi les élèves exercent des pressions considérables sur les ressources limitées des quatre conseils scolaires, y compris des besoins supplémentaires en matière de programmes et de personnel en santé mentale à l’école, une augmentation des coûts informatiques et des ressources administratives supplémentaires», ont déclaré les conseils scolaires dans un communiqué de presse, jeudi.
Les allégations contenues dans les poursuites déposées devant la Cour supérieure de l’Ontario n’ont pas été prouvées.
Les conseils scolaires qui intentent l’action en justice sont: le Conseil scolaire du district de Toronto, le Conseil scolaire de district de Peel, le Conseil scolaire catholique du district de Toronto et le Conseil scolaire de district d’Ottawa−Carleton.
Ils demandent des dommages-intérêts pour perturbation de l’apprentissage des élèves et du système éducatif.
Meta Platforms est à l’origine de Facebook et Instagram, Snap est propriétaire de SnapChat et ByteDance possède TikTok.
Tonya Johnson, porte-parole de Snap, a déclaré que Snapchat aide ses utilisateurs à rester en contact avec leurs amis.
«Snapchat s’ouvre directement sur une caméra — plutôt que sur un flux de contenu — et n’a pas de “likes” ou de commentaires publics traditionnels», a-t-elle soutenu.
«Même si nous aurons toujours plus de travail à faire, nous sommes satisfaits du rôle que joue Snapchat pour aider les amis proches à se sentir connectés, heureux et préparés face aux nombreux défis de l’adolescence.»
Les autres sociétés de médias sociaux n’ont pas répondu dans l’immédiat aux demandes de commentaires de La Presse Canadienne.