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Dans le cadre des consultations prébudgétaires, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) va soumettre la proposition Protéger les PME des risques cybernétiques au ministre des Finances du Québec.
On y suggère la mise en place d’un programme d’aide dédié à la cybersécurité des PME, pour les soutenir dans leur démarche d’évaluation, de prévention et de renforcement de leur système informatique et de formation de leurs employés.
«Le Budget de 2020 nous semble être le moment propice pour sensibiliser le gouvernement, car le Plan d’action arrive à échéance l’année suivante, en 2021.», mentionne Gopinath Jeyabalaratnam, Conseiller aux affaires économiques et gouvernementales pour la FCEI.
Le Plan d’action en économie numérique 2016-2021 du gouvernement du Québec allouait 71 millions pour les outils et les techniques pour optimiser la gestion des données, la production et les relations avec les clients. La FCEI propose que l’aspect sécurité informatique soit inclus, avec une enveloppe bonifiée en conséquence.
Le montant nécessaire n’est toutefois pas mentionné. «Il est difficile d’estimer les coûts d’un programme sans recourir aux experts du ministère des Finances, car les analystes externes n’ont pas accès aux mêmes informations que le gouvernement», explique M. Jeyabalaratnam.
«Nous voulons sensibiliser le gouvernement au fait que les PME sont vulnérables aux attaques informatiques. Beaucoup trop d’entrepreneurs pensent qu’ils sont trop petits pour être attaqués, ce qui, paradoxalement, ouvre la porte aux malfaiteurs», ajoute le conseiller. Pourtant, «les PME sont souvent dans la même chaîne de valeur que les grandes entreprises, et il est donc essentiel de les protéger de la même manière.»
Quelques fuites de données récentes:
- Juin 2019: Desjardins annoncé la fuite de données de 2,7 millions de membres et de 173 000 entreprises.
- Juillet 2019: fuite de données de 106 millions de clients de CapitalOne, dont celles de 6 millions de canadiens.
- Août 2019: Revenu Québec annonce une fuite de données de 23 000 travailleurs actuels et passés, en plus de subir des tentatives d’intrusions de ses serveurs. Le Ministère avait déjà été victime d’attaques informatiques en 2016 et en 2014.