Le contrôleur nommé par le tribunal pour enquêter sur la défunte plateforme de cryptomonnaie QuadrigaCX recommande de mettre en faillite l’entreprise insolvable.
Ernst and Young a conclu qu’il était peu probable que l’entreprise de Vancouver se dégage de la protection des créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et se restructure.
La firme affirme que son enquête en cours pour recouvrer les 260 millions $ en argent et en cryptomonnaie dus à 115 000 utilisateurs pourrait être gérée plus efficacement sous la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.
La plateforme de cryptomonnaie a cessé ses activités le 28 janvier, plus d’un mois après le décès subit de son jeune patron, Gerald Cotten, originaire de Fall River, en Nouvelle-Écosse, lors d’un voyage en Inde.
Peu après l’annonce du décès de l’homme de 30 ans, des documents de cour ont révélé qu’il était le seul employé de QuadrigaCX à connaître les codes d’accès cryptés nécessaires pour accéder aux 190 millions $ en Bitcoins et en autres cryptomonnaies manquantes qui se trouvent dans des portefeuilles numériques froids — c’est-à-dire sur des supports non connectés à internet.
Selon les documents, un montant supplémentaire de 70 millions $ en espèces est dû aux utilisateurs.
Quadriga Fintech Solutions et ses filiales ont obtenu la protection de la cour contre leurs créanciers le 5 février.
Dans son dernier rapport, Ernst and Young a déterminé que M. Cotten mélangeait ses finances personnelles avec celles de l’entreprise, et que les fonds Quadriga auraient pu être utilisés pour acheter des actifs « détenus hors de la société ».
En conséquence, le contrôleur a obtenu une soi-disant ordonnance de préservation des actifs, qui s’applique à tous les actifs détenus par sa veuve, Jennifer Robertson, et le domaine de M. Cotten, qui comprend certaines des fiducies et entreprises de Mme Robertson.
L’ordonnance interdirait à Mme Robertson de vendre, de retirer ou de transférer des actifs. Cependant, il lui permettrait de payer des frais de subsistance, ainsi que des frais de propriété, d’entretien et juridiques.