(Photo: Regis-Hari Bouchard pour Unsplash)
Un texte signé par 167 personnes du milieu économique de la grande région de Québec
COURRIER DES LECTEURS. Avec son Réseau express de la capitale (REC), le gouvernement du Québec a réussi une tâche colossale : façonner un projet ambitieux conciliant les intérêts de tout un chacun et répondant aux aspirations et aux défis d’une grande région.
Le plus grand mérite du REC, c’est qu’il met un terme à cette hérésie d’opposer le troisième lien et le tramway. Comme s’il fallait choisir un camp ou un autre. Le gouvernement du Québec a fait son nid : ce sera l’un ET l’autre. En présentant une vision intégrée où quatre projets s’imbriquent, chacune des composantes rend l’autre encore plus pertinente.
Il devenait de plus en plus évident que les problèmes de congestion sur les ponts, comme sur le réseau autoroutier de la région, constitueraient un frein à la croissance économique de notre grande région. Alors que la population croît rapidement et que le taux de chômage demeure l’un des plus bas au Canada, le REC assurera la mobilité des travailleurs, l’attractivité et la rétention des talents, la compétitivité de nos entreprises et le transport efficient des marchandises par l’industrie du camionnage qui dispose actuellement de trop peu d’options. Le tunnel Québec-Lévis aura un effet positif sur les temps de déplacement en diminuant la pression sur les ponts Pierre-Laporte et de Québec, qui ont atteint leur capacité maximale en heure de pointe depuis 2011. Avec la réalisation du tunnel, la fluidité sur le pont Pierre-Laporte sera grandement améliorée.
La mobilité de la main-d’œuvre est essentielle pour les employeurs et pour l’environnement économique des régions de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches, voire même de l’est du Québec.
La large place faite au transport collectif, de façon intégrée sur les deux rives, nous réjouit tout particulièrement. En plus de connecter les deux centres-villes, le REC favorisera des déplacements fluides des résidents des banlieues vers leur lieu de travail, que ce soit par l’entremise du tunnel Québec-Lévis, du tramway ou du réseau de voies réservées. L’aspect de l’interconnexion entre les réseaux de transport des deux rives est un autre élément attendu depuis de nombreuses années.
Plus important encore, il confère une alternative de sécurité en bouclant un réseau qui ne l’était pas encore, en assurant l’accès entre les 2 rives et en permettant des déplacements de centre-ville à centre-ville avec toutes les économies de GES qu’un parcours raccourci procure. Un projet qui s’inscrit dans un mouvement de mobilité durable qui a longtemps été réclamé pour les citoyens de nos régions.
À n’en pas douter, ce projet transformera, pour le mieux, le visage de la grande région et nous donnera de nouveaux leviers pour prospérer et rehausser la qualité de vie de nos concitoyens.
Nous souhaitons que ce projet suscite le maximum de retombées pour les entreprises d’ici. À cet égard, nous invitons le gouvernement du Québec à s’appuyer sur l’expertise et l’innovation des entreprises et des organisations de la région pour concrétiser sa vision. Non seulement le projet réalisera ainsi sa promesse d’accélérer le développement économique de nos régions, mais le recours aux entreprises d’ici contribuera à développer et à conserver une expertise régionale et à en contrôler les coûts.
Certaines questions devront être répondues, notamment sur un contrôle optimal des coûts, ainsi que la réduction de l’échéancier. Mais aujourd’hui, il est enthousiasmant que le gouvernement du Québec s’engage à faire entrer les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches dans la modernité, dans la mobilité. Enfin !