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Stockage de données en Russie: Facebook et Twitter mis à l’amende

AFP|Publié le 26 août 2021

Stockage de données en Russie: Facebook et Twitter mis à l’amende

Twitter a reçu une amende de 17 millions de roubles. (Photo: 123RF)

La justice russe a condamné jeudi Twitter et Facebook ainsi que la messagerie WhatsApp à des amendes pour avoir violé une loi les obligeant à stocker en Russie les données des utilisateurs russes.

Le tribunal Taganski de Moscou a infligé la plus lourde amende — 17 millions de roubles (environ 228 990 dollars américains au taux actuel) — à Twitter, alors que Facebook a écopé de 15 millions de roubles (202 050 $US) d’amende, selon un communiqué du gendarme russe de l’internet, Roskomnadzor.

Tous les deux avaient été déjà condamnés pour les mêmes motifs en 2020, rappelle le communiqué, précisant que Facebook avait alors payé l’amende infligée, à la différence de Twitter.

Pour sa part, WhatsApp, condamné pour la première fois pour cette infraction, a écopé de 4 millions (53 880 $US) d’amendes.

Le géant américain Google avait lui condamné pour la première fois pour ce même motif le mois dernier.

Depuis 2014, la loi requiert que les entreprises web stockent les données de leurs utilisateurs russes en Russie, une législation qui fait craindre à certains qu’elle puisse servir à la répression de détracteurs du pouvoir et à faire pression sur les réseaux sociaux.

À ce jour, environ 600 sociétés, parmi lesquelles Apple, Microsoft, LG Electronics, Samsung, PayPal et Booking.com, se sont pliées à cette loi, s’est félicité Roskomnadzor. Le réseau social LinkedIn s’y est lui refusé et est bloqué dans le pays depuis 2016.

Les autorités russes ont multiplié ces derniers mois les critiques à l’égard des américains Twitter, Facebook et YouTube, mais aussi envers le chinois TikTok, dénonçant leur toute-puissance et critiquant leur modération des contenus, notamment politiques.

Moscou leur reproche notamment de ne pas avoir supprimé des publications appelant à manifester pour l’opposant emprisonné Alexeï Navalny, de censurer des contenus pro-Kremlin ou encore de laisser en ligne des contenus faisant, selon les autorités russes, l’apologie de drogues ou du suicide.

Les autorités n’ont cessé de serrer la vis d’ailleurs au nom de la lutte contre l’extrémisme et de la protection des mineurs. Des concepts fourre-tout destinés à censurer, selon les détracteurs du Kremlin.