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Surface Laptop 3 de Microsoft : à un détail près

Alain McKenna|Publié le 04 novembre 2019

Surface Laptop 3 de Microsoft : à un détail près

(Photo: courtoisie)

Le titre de Microsoft continue de surprendre, en Bourse. Il se maintient dans le peloton de tête des technos, et paraîtrait encore mieux si ce n’était du rebond boursier des derniers jours. Au dernier trimestre, ce sont les services qui ont propulsé la société de Redmond, ses produits électroniques faisant du surplace. Les PC Surface et la console Xbox, il faut dire, n’avaient pas changé à temps pour faire un effet sur les ventes.

Les nouveautés automnales ne comprennent pas de nouvelle console, mais les produits Surface sont revus afin d’être plus performants. Panos Panay, le grand gourou du matériel informatique à Redmond, a levé le voile sur des produits qui seront même dévoilés à l’automne 2020, ce qui est loin dans le futur, pour ce marché.

AMD au rapport

Alors la grosse nouveauté, c’est sans conteste la troisième génération du Surface Laptop, un portable plus conventionnel que les hybrides PC-tablettes qui composent le reste de sa gamme, mais qui détonne tout de même en ayant, à sa fiche technique, des processeurs signés AMD.

Ça, c’est un camouflet pas très subtil envers Intel, le partenaire de toujours de Microsoft (pas pour rien si l’expression «Wintel» existe depuis des lunes…). On trouve toujours des versions du Surface Laptop 3 à écran de 13,5 pouces et à processeur Core i5 ou i7 d’Intel, mais le duo de puces Ryzen 5 et Ryzen, sous le capot de l’édition à écran de 15 pouces de l’appareil, est la véritable nouveauté.

Et, a-t-on le goût d’ajouter, la principale raison qui devrait vous motiver à considérer le Surface Laptop 3 comme nouvel outil de travail. Pourquoi? Parce que leur performance n’est rien de moins que spectaculaire. La rapidité de traitement de tâches généralement lourdes est remarquablement élevée. Le modèle essayé, animé par un Ryzen 5 3580U jumelé à 16 go de mémoire vive, prend moitié moins de temps à produire une vidéo montée à l’aide de Premiere Rush d’Adobe.

On imagine ce que ça peut signifier pour des logiciels de bureau plus exigeants, ou même des jeux vidéo…


De la grande classe

À l’époque, Microsoft a lancé la gamme Surface en prétextant que les fabricants de PC à système Windows ne comprenaient pas toute la souplesse que ce système d’exploitation leur offrait, côté conception. Le Laptop est pourtant d’un format bien ordinaire, mais les finitions en grès doré ou en ce bleu Alcantara, qui viennent avec un clavier recouvert d’un microsuède à la fois élégant et confortable, ont vraiment de la gueule.

C’est la grande classe, et ça excuse un peu le prix de détail somme toute élevé de ces appareils. Ça démarre à 1350 dollars, mais ça peut atteindre 3600 balles, pour le modèle le plus équipé (stockage de 1 to, 32 go de mémoire vive). Entre les deux, une version durable, polyvalente et pas trop hors de prix coûte entre 2000 et 2500 dollars.

Quand même. Comme quoi la classe, ça se paie.

Cela dit, ça situe le Surface Laptop aux côtés des MacBook d’Apple, puisqu’ils s’adressent à une clientèle soucieuse du design et de l’aura que dégage un tel accessoire. À ce jeu, le Surface Laptop 3, même si son visuel n’a pas évolué tant que ça par rapport aux prédécesseurs, se démarque, sur une table de conférence. Les Dell, HP et autres Lenovo n’ont pas son cool.

Les Mac, pris avec un clavier bruyant et inconfortable, héritent aussi d’un MacOS de dernière génération (10.15 Catalina) qui souffre de quelques lacunes et bogues irritants. Dans ce contexte, on peut imaginer que Microsoft est à la bonne place, au bon moment. En prime, l’interface tactile des portables Windows améliore sensiblement l’interaction avec l’appareil, dans de nombreux contextes. On verra bien la réplique de Cupertino, qui pourrait arriver aussi tôt que la semaine prochaine…

Mais, car il y a un mais…

Au premier contact, le Surface Laptop 3 est donc emballant. C’est après quelques heures, puis après quelques jours d’utilisation qu’on s’aperçoit de sa principale lacune : son autonomie. Elle est très courte, offrant un peu plus de 7 heures d’une utilisation normale et connectée.

C’est un détail, mais c’est un détail crucial. Depuis le temps, on s’attendrait à ce que les fabricants d’appareils électroniques aient compris que l’autonomie, en mobilité c’est essentiel. C’est un des trois éléments qui influencent le plus la décision d’achat des consommateurs… Et à ce jeu, le Surface Laptop 3 est sous la moyenne. Son port USB-C facilite sa recharge, mais incompatible avec la norme Thunderbolt ultrarapide d’Intel, il est lui aussi derrière la concurrence. Ce protocole accroît l’efficacité des connexions USB et améliore leur polyvalence.

Peut-être que Microsoft a calculé que l’acheteur moyen d’un Surface Laptop le laisserait généralement branché, sur un poste de travail épuré, élégant et moderne, et qu’il ne le débrancherait que pour une ou deux réunions dans la salle de conférence attenante. Dans ce contexte, l’appareil est à son aise.

Mais si vous êtes du genre à faire le gros de votre boulot sur la tablette pas toujours confortable d’un siège d’avion, entre deux destinations d’affaires, c’est moins évident. Ce ne sont pas tous les avions qui proposent une prise de courant à bord…

Même en classe affaires.

Microsoft Surface Laptop 3 

Portable Windows à écran tactile de 13,5 ou 15 pouces
Processeurs Intel Core i5 et i7, AMD Ryzen 5 et 7
De 8 à 32 go se mémoire vive
De 128 à 1 to de stockage
Port USB-A, USB-C
WiFi, Bluetooth
Autonomie de 7h30
À partir de 1350$

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