(Photo: 123RF)
Un texte de Alexandre Turcotte, VP, Création et stratégie, Agence Heya
COURRIER DES LECTEURS. Les dernières semaines ont été très mouvementées pour tous ceux qui possèdent l’application TikTok.
Surtout pour ceux qui y font du contenu sur la plateforme, en consomment et ont des stratégies afin de rejoindre un nouveau public, leurs futurs employés et/ou leurs potentiels clients.
En tant que copropriétaire de l’Agence HEYA, la seule agence de marketing de contenu dédiée à 100% à TikTok dans l’Est du Canada, je peux vous le dire d’emblée : on a perdu plusieurs clients.
C’est nouveau pour moi.
Nous offrons des services de formations, stratégies, création de contenu, gestion de publicité et influence, le tout, entièrement sur TikTok et sa plateforme publicitaire. Suite aux décisions des gouvernements canadiens et québécois d’empêcher leurs employés d’avoir l’application TikTok sur leur appareil mobile de travail, les villes, les cégeps, les écoles, les politiciens, les organes du gouvernement et plusieurs organismes qui dépendent du gouvernement ont donc tous dû se retirer de TikTok.
Plusieurs clients de notre agence, des gens avec qui nous avions bâti des partenariats, des stratégies à travers les derniers mois, ont donc dû fermer leur compte et évidemment cesser de faire affaire avec notre agence.
Ça m’a donné un coup de fouet.
J’ai commencé l’entrepreneuriat il y a peu, et je savais qu’il y avait des hauts et des bas. Après plusieurs mois de haut, c’est le premier «bas» qui me frappe en plein visage. Par chance, je suis entouré d’entrepreneurs aguerris, mes partenaires, qui ont survécu avec succès à la pandémie et ses difficiles répercussions.
Ça reste beaucoup d’apprentissage, de résilience et d’ajustements auxquels il faut faire face en peu de temps.
C’est surtout dommage pour nos clients avec qui on avait de belles relations et qui perdent un outil énormément performant qui leur permettait de rejoindre leur public (les jeunes), de faire du recrutement et d’augmenter leur visibilité dans un monde où l’attention est si difficile à capter. Une décision qui n’est basée sur aucune preuve ni fondement, a avoué le ministre Éric Caire, mais qui est seulement à titre préventif.
C’était le danger (pour nous) de tout miser sur TikTok.
Qu’à cela ne tienne, on continue. Le pari est risqué, mais en vaut la chandelle, comme on dit.
La plateforme continue d’évoluer, de s’ajuster et de grossir.
Et nous aussi.