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TikTok, réseau social de partage de vidéos prisé chez les jeunes adolescents, va payer une amende de 5,7 millions de dollars aux États-Unis pour avoir collecté illégalement des données personnelles de mineurs, a annoncé le régulateur du commerce mercredi.
Selon la Federal Trade Commission (FTC), en charge notamment de la protection des consommateurs, il s’agit de la plus forte amende dans un cas de violation de la loi américaine sur la protection de la vie privée des enfants sur internet.
TikTok a indiqué dans la foulée avoir lancé une version distincte de son application aux États-Unis pour les plus jeunes, avec des « protections » supplémentaires adaptées tant sur les contenus que sur la protection des données. « À partir d’aujourd’hui (mercredi), les usagers seront dirigés vers une version de l’application appropriée à leur âge », assure l’entreprise.
TikTok, appelée auparavant Musical.ly, n’a en effet pas respecté l’obligation légale de demander l’autorisation parentale pour récupérer les données personnelles des utilisateurs les plus jeunes, a fait valoir la FTC.
L’application, qui permet de créer et partager des vidéos de 15 secondes, revendiquait l’an dernier 500 millions d’utilisateurs dans le monde.
Comme c’est souvent le cas, l’entreprise ciblée par la FTC accepte de payer une amende à l’amiable pour éviter un procès, qui peut lui coûter beaucoup plus cher en termes d’image et financièrement. TikTok devra aussi effacer les infos récupérées illégalement.
Lancée en septembre 2016, TikTok connaît une croissance fulgurante depuis quelques mois et son nombre de téléchargements a doublé depuis juin 2018.
Son propriétaire, le chinois ByteDance, a racheté ensuite l’application Musical.ly, qui proposait un concept similaire à TikTok et était leader aux États-Unis, pour plus d’un milliard de dollars.
Le site « savait que beaucoup d’enfants utilisaient l’application, mais ont quand même manqué à l’obligation de demander l’autorisation des parents avant de collecter noms, adresses courriel et autres informations personnelles des usagers âgés de moins de 13 ans », a indiqué le président de la FTC, Joe Simons, cité dans un communiqué.
Parce qu’elle est confrontée en partie aux mêmes dérives que les autres réseaux sociaux (harcèlement, utilisation comme terrain de chasse par des pédophiles, mise en danger via des vidéos de défis, etc.) tout en étant particulièrement populaire chez les préados, elle commence à inquiéter les adultes.