La plainte, déposée devant la Cour suprême de l'État de New York, «démontre que Donald Trump a faussement gonflé la valeur nette (de ses biens) à hauteur de plusieurs milliards de dollars pour s'enrichir». (Photo: Getty Images)
New York — L’ancien président américain Donald Trump s’est vu retirer début juin son poste d’administrateur au sein de son groupe de médias, quelques semaines avant que les autorités américaines n’en convoquent des responsables dans le cadre d’une enquête fédérale.
Dans un document déposé le 8 juin auprès de l’organisme responsable de l’activité commerciale des entreprises en Floride, révélé jeudi par le quotidien Saratosa Herald Tribune et consulté par l’AFP, Trump Media Technology Group (TMTG) indique que le milliardaire républicain n’est plus administrateur.
Son fils aîné Donald Trump Jr., ainsi que Wes Moss et Kashyap Patel, se voient aussi déchus de ce rôle.
Le réseau social Truth Social, lancé par TMTG et présenté comme une alternative à Twitter, dont l’ancien locataire de la Maison-Blanche a été banni pour incitation à la violence, a publié un message démentant le départ de M. Trump de l’organe de direction et s’insurgeant contre une «fake news».
«Donald Trump fait toujours partie du conseil d’administration de Trump Media and Technology Group», a écrit jeudi soir la plateforme sur son compte officiel. Elle affirme que M. Trump occupe le poste de «président du conseil d’administration», sans mentionner celui d’«administrateur».
L’intitulé précis peut avoir de l’importance dans la mesure où les autorités semblent avoir convoqué les personnes ayant le rôle d’«administrateur».
Sollicité par l’AFP pour clarifier le rôle précis de M. Trump au sein du groupe, TMTG n’a pas répondu dans l’immédiat.
Sur le site de la société, la page dédiée au conseil d’administration n’affiche pas le moindre nom.
TMTG vise une introduction en Bourse grâce à une fusion avec Digital World Acquisition Corp (DWAC), un véhicule coté sans activité commerciale, mais l’union entre les deux entités tarde à se concrétiser.
Fin juin, DWAC a indiqué au régulateur américain des marchés (SEC) avoir reçu des demandes de documents et précisé que l’ensemble de ses administrateurs avaient été cités à témoigner devant un grand jury en vue d’un possible procès pénal.
Le véhicule coté a aussi précisé que TMTG et certains de ses employés, anciens et actuels, avaient reçu des citations à comparaître de la part du gendarme boursier, puis du grand jury.
En décembre dernier, DWAC avait par ailleurs révélé être l’objet d’une enquête de la SEC sur son activité et les conditions de la fusion.