Selon Uber, les conducteurs connectés au moins 20 heures par semaine gagnent au moins 25 dollars de l'heure. (Photo: Getty images)
Uber a annoncé des bonus pour ses conducteurs américains mercredi, espérant accélérer le retour au volant après une année de pandémie marquée par la chute des courses avec chauffeurs, qui reprennent progressivement leur activité.
Le leader mondial des VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) va accorder en tout 250 millions de dollars de bonus, pour «améliorer les revenus déjà élevés des conducteurs», indique-t-il dans un communiqué.
Beaucoup de chauffeurs avaient renoncé à cette activité l’année dernière, à cause du manque de passagers mais aussi par peur de la contamination par la COVID-19.
Mais avec la vaccination en cours des Américains et la reprise progressive de l’activité dans les villes, la demande est remontée en flèche.
Selon Uber, les conducteurs connectés au moins 20 heures par semaine gagnent au moins 25 dollars de l’heure (y compris pendant l’attente) en ce moment à Phoenix, Miami ou Austin, voire plus de 30 dollars à Philadelphie, avant les frais (essence, assurance, etc).
«En 2021, il y a plus de personnes qui cherchent une voiture que de conducteurs disponibles. C’est donc un moment idéal pour être chauffeur», assure Dennis Cinelli, le vice-président de la branche mobilité du groupe.
Il s’attend à ce que les recettes reviennent à un niveau pré-COVID au fur et à mesure que les conducteurs réadoptent l’application.
La situation semble plus compliquée en Californie, où Uber avait ajouté des options pour les chauffeurs. Dans cet État américain, ils peuvent ainsi avoir connaissance de la destination avant d’accepter la course, fixer leur prix et refuser plus librement des clients s’ils n’y trouvent pas leur compte.
Mais un an après, la société basée à San Francisco, contactée par l’AFP, a reconnu que ces changements ont conduit à ce qu’un tiers des conducteurs refusent plus de 80% des requêtes.
Le service est devenu beaucoup moins fiable : plus de 20% des passagers sont contraints de renoncer à leur déplacement, c’est 7 fois plus que l’an passé, selon Uber.
Le groupe, qui n’a encore jamais réussi à dégager de profits, avait modifié le fonctionnement de l’appli avant un référendum sur le statut des chauffeurs – employés ou travailleurs indépendants.
La Californie a tranché en faveur du statut indépendant prôné par Uber et ses concurrents, qui ont dépensé plus de 200 millions de dollars pendant la campagne.
Mais l’entreprise pourrait désormais revenir sur ces mesures qui permettaient aux chauffeurs de mieux contrôler leur travail, à la façon des contracteurs indépendants.