Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Une juge rejette des allégations déposées par une ex-employée contre BlackBerry

La Presse Canadienne|Publié le 29 juillet 2024

Une juge rejette des allégations déposées par une ex-employée contre BlackBerry

Le porte-parole de BlackBerry, Anthony Harrison, a déclaré que la société était ravie de la décision du tribunal. (Photo: Andrew Ryan La Presse Canadienne)

Un tribunal américain a rejeté trois allégations présentées par une ancienne employée de BlackBerry, qui soutient que le chef de la direction de l’entreprise l’a harcelée sexuellement et a ensuite exercé des représailles contre elle après qu’elle a signalé ce comportement.

La juge d’instance américaine Sallie Kim a accédé tard vendredi à la demande de BlackBerry et de John Giamatteo de rejeter une allégation selon laquelle ils auraient favorisé un environnement de travail «hostile» parce que l’ancienne employée n’a pas présenté de preuve que le comportement de BlackBerry et de M. Giamatteo était omniprésent ou grave.

La juge a également rejeté les allégations déposées par l’ancienne employée concernant une prétendue discrimination dans ses pratiques salariales et sa capacité à verser rapidement les salaires, affirmant que la plaignante n’avait pas formulé de réclamation.

Bien que la juge ait déclaré que le tribunal de district des États-Unis pour le nord de la Californie était «largement d’accord» avec BlackBerry, elle a affirmé qu’il permettrait à la requérante de modifier sa plainte pour fournir des détails supplémentaires à l’appui de ses allégations de harcèlement sexuel et de pratiques fautives de rémunération contre M. Giamatteo et l’entreprise technologique établie à Waterloo, en Ontario.

Le porte-parole de BlackBerry, Anthony Harrison, a déclaré que la société était ravie de la décision du tribunal et qu’elle attendait avec impatience de se «défendre vigoureusement» contre le reste des réclamations de la plaignante, qui, selon lui, sont «infondées».

Maria Bourn, une avocate représentant la plaignante, a indiqué que sa cliente n’avait aucun commentaire à faire, mais a ajouté: «Il est clair qu’aux États-Unis, les femmes ne sont pas payées équitablement et c’est le cas ici.»  

«Les principaux problèmes liés à cette affaire concernant la discrimination fondée sur le sexe et les représailles demeurent», a-t-elle écrit dans un courriel.

La plaignante, connue dans les documents judiciaires sous le nom de Jane Doe, est une femme d’une minorité visible qui a travaillé chez BlackBerry pendant plus de 10 ans.

Elle a déposé une plainte contre l’entreprise et M. Giamatteo en avril, alléguant que le chef de la direction avait «tenté de se rapprocher d’elle» et de la «courtiser», après qu’il soit devenu président de l’activité cybersécurité de BlackBerry en octobre 2021.

Peu de temps après avoir décroché ce rôle, elle affirme que M. Giamatteo a suggéré qu’elle et lui voyagent ensemble et, lors d’un repas qu’elle a compris comme une réunion d’affaires, il lui aurait raconté comment il s’habillait chic lorsqu’il sortait avec ses filles, de sorte que les gens le confondent avec «un vieux sale» en rendez-vous avec elles.

Après avoir signalé le comportement, la plaignante soutient qu’elle a été exclue de réunions et a entendu que M. Giamatteo avait commencé à dire au personnel qu’il ne voulait plus d’elle au sein de l’entreprise.
La compagnie a tenté de répondre à sa plainte en créant davantage de séparation entre les rôles de M. Giamatteo et de la plaignante, mais lorsque John Chen a quitté le poste de chef de la direction et que M. Giamatteo a été envisagé pour le remplacer, elle a déclaré avoir de nouveau signalé son comportement.
Plus tard, elle a affirmé qu’on lui avait dit qu’elle serait licenciée avec effet immédiat dans le cadre d’une «restructuration».

M. Giamatteo et BlackBerry ont contesté ses allégations, affirmant qu’elle avait perdu son emploi non pas parce qu’elle avait signalé un harcèlement, mais parce qu’elle faisait partie d’une vague de licenciements de plus de 200 employés de l’entreprise dans le cadre de la scission des activités de cybersécurité.

Tara Deschamps