Phil Harrison, le vice-président de Google montre la manette de jeu Stadia. (Photo: Getty Images)
Google a dévoilé mardi une plateforme technique de jeux vidéo de diffusion en continu appelée Stadia, permettant de jouer et aux développeurs de créer des jeux directement en ligne, une avancée permise grâce à la puissance de son « cloud ».
Avec cette plateforme de « nouvelle génération », qui sera disponible dès cette année, il sera possible de jouer depuis différents appareils (tablette, téléphones intelligents, télévision, etc.) à des jeux sophistiqués sans accroc et sans avoir à les télécharger ou à les installer, ont expliqué les responsables du groupe, qui a aussi présenté une manette directement reliée à Stadia, lors d’une conférence annuelle des développeurs de jeux vidéo à San Francisco.
Le « cloud » est considéré comme l’avenir du jeu vidéo, sur le modèle de ce qu’il a apporté à la vidéo (Netflix) ou la musique (Spotify).
« Stadia permet un accès instantané à un jeu », a expliqué Phil Harrison, un des responsables du sujet chez Google.
Côté créateurs de jeux, ce service, qui utilise la puissance des « data centers » de Google, permet de créer plus vite et plus facilement, y compris des jeux très sophistiqués graphiquement, ont aussi expliqué les responsables du groupe américain.
Google, qui est aussi un géant du « cloud », et Ubisoft avaient annoncé il y a quelques mois utiliser la franchise à succès « Assassin’s Creed » pour tester cette technologie de jeu en streaming, censée proposer la même qualité de jeu que les consoles, mais avec un service en ligne.
Quelques heureux élus aux États-Unis ont ainsi pu jouer à « Assassin’s Creed Odyssey » en streaming avec le navigateur Chrome (Google) sur un ordinateur de bureau ou portable.
Le « cloud », la puissance des serveurs et les avancées technologiques en matière de bande passante internet et de puissance de calcul doivent en effet permettre au jeu vidéo d’entrer dans une nouvelle ère, virtuellement sans aucune limite à la sophistication des jeux, quel que soit leur « poids » numérique et sans avoir besoin d’un PC puissant et coûteux.
Le défi est de taille, car le streaming doit pouvoir offrir la même qualité de jeu que consoles ou PC. Il faut notamment que le transfert des données soit suffisamment rapide pour éviter des interruptions dans l’action ou une dégradation du graphisme.