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Une présentatrice de télévision virtuelle au Koweït

AFP|Publié le 10 avril 2023

Une présentatrice de télévision virtuelle au Koweït

« Je suis Fedha, la première présentatrice au Koweït qui travaille avec l’intelligence artificielle à Kuwait News. Quel genre d’actualités préférez-vous? Écoutons vos opinions », dit-elle en arabe classique. (Photo:Getty Images)

Un média koweïtien a dévoilé cette semaine une animatrice de télévision virtuelle, générée par de l’intelligence artificielle, avec l’ambition de lui confier la présentation d’un journal d’actualité dans le pays du Golfe. 

Vêtue d’un T-shirt blanc à col v, recouvert d’une veste noire, « Fedha » a fait son apparition samedi sur le compte Twitter du site d’actualité Kuwait News, dans le cadre d’un projet encore en phase de test.

« Je suis Fedha, la première présentatrice au Koweït qui travaille avec l’intelligence artificielle à Kuwait News. Quel genre d’actualités préférez-vous? Écoutons vos opinions », dit-elle en arabe classique.

Le site, affilié à Kuwait Times, le premier quotidien anglophone du Golfe fondé en 1961, est en train de tester le potentiel de l’intelligence artificielle pour proposer du « contenu nouveau et innovant », a expliqué à l’AFP son rédacteur en chef adjoint, Abdullah Boftain.

Selon lui, la présentatrice pourrait à l’avenir adopter l’accent koweïtien et présenter un bulletin d’actualité sur le compte Twitter de Kuwait News, suivi par plus de 1,2 million d’abonnés.

« Fedha est un ancien prénom koweïtien populaire qui fait référence à l’argent, le métal. On imagine toujours les robots de couleur argentée et en métal, nous avons donc combiné les deux », a affirmé Abdullah Boftain.

Quant à l’apparence physique de la présentatrice, blonde aux yeux clairs, elle reflète, selon lui, la diversité de la population dans ce riche pays pétrolier, composée de Koweïtiens et d’expatriés.

« Fedha représente tout le monde », a-t-il ajouté.

Sa vidéo de présentation de 13 secondes a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, notamment de la part de journalistes. « Nos emplois sont en danger. Fedha et ses collègues seront-elles nos remplaçantes dans un avenir proche? », s’est interrogé l’un d’entre eux.