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Le nouveau gouverneur de Californie a annoncé mardi qu’il travaillait à un « dividende » qui serait payé par les groupes technologiques aux usagers pour exploiter leurs données.
«Les consommateurs ont le droit de savoir comment sont utilisées leurs données et de le contrôler», a déclaré Gavin Newsom, qui est à la tête de cet état de l’ouest américain qui abrite la Silicon Valley, lors de son discours sur «l’État de l’état».
La Californie a voté l’an dernier une législation en ce sens, la plus restrictive du pays.
«Mais les consommateurs californiens devraient aussi être en mesure d’avoir leur part de la richesse créée par leurs données», a-t-il poursuivi, sans donner plus de détails.
Des géants comme Google ou Facebook –qui dominent le marché mondial de la publicité numérique– engrangent des milliards de dollars grâce à la collecte et l’exploitation des données de leurs usagers, qui permettent aux annonceurs de cibler leurs pubs de façon très précise.
Pour leurs détracteurs, cela revient à faire du client le produit et à se faire de l’argent sur son dos. Pour ces entreprises, c’est précisément ce modèle économique qui permet de proposer des services gratuits.
Les données personnelles sont en outre un sujet particulièrement sensible depuis que l’affaire Cambridge Analytica l’an dernier a mis au jour les méthodes de gestion des données personnelles par Facebook, jugées laxistes et opaques par de nombreux élus, régulateurs, associations et consommateurs de par le monde.
Dans le monde comme aux États-Unis, d’autres élus ou régulateurs menacent de mettre en place des contraintes légales en la matière ou l’ont déjà fait, comme l’Union européenne avec le RGPD mis en place en mai dernier.