Votre emploi pourrait être remplacé par l’IA d’ici trois ans
Catherine Charron|Publié le 30 août 2023Ce sont 72% des leaders sondés qui croient que l’IA remplacera des emplois au sein de leur organisation. (Photo: 123RF)
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RHÉVEIL-MATIN. Il n’y a pas de doute qu’au cours des trois prochaines années, l’intelligence artificielle (IA) gommera nombre de postes au sein des entreprises, d’après des directions des ressources humaines. Or, les travailleurs se cachent la tête dans le sable.
C’est du moins ce que démontrent les plus récentes données collectées par le cabinet-conseil américain Gallup. Selon les 135 membres de sa table ronde des dirigeants en ressources humaines des sociétés des 500 plus importances sociétés aux États-Unis, cette transition est imminente.
Ce sont 65% d’entre eux qui estiment que le recours à l’IA «bonifiera la performance de la majorité des rôles de leur organisation», en dopant principalement l’efficience et l’efficacité, e augmentant la rapidité et en permettant de prendre de meilleures décisions, et en dégageant plus de temps aux employés pour qu’ils se plongent dans la réflexion stratégique.
Ainsi, au cours des trois prochaines années, 72% des leaders sondés sont d’avis que l’IA remplacera des emplois au sein de leur organisation.
Pourtant, même si le recours à des outils tels ChatGPT s’est démocratisé, seuls 14% des travailleurs américains sondés croient qu’il est possible ou très probable que leur poste sera remplacé d’ici cinq ans par de nouvelles technologies. Gallup rappelle qu’en 2019, ce chiffre atteignait 13%.
L’adoption de l’IA au quotidien est encore marginale – 70% n’y ont jamais recours -, 52% «ne se sentent pas prêt à l’utiliser», 26% ne le sont pas du tout, et seuls 30% des répondants sont convaincus des bienfaits de ces outils sur leur performance au travail. C’est bien différent des espoirs que fondent les dirigeants sur les nouvelles technologies, souligne le cabinet-conseil dans une note.
Il n’est pas trop tard pour que les employés commencent à apprivoiser l’intelligence artificielle générative, les robots et autres innovations sur lesquels tablent les leaders pour doper la prestation de service des membres de leur organisation. En effet, au cours des douze prochains mois, 66% des dirigeants en ressources humaines sondés par Gallup ne croient pas qu’ils remplaceront des emplois par l’IA.
«À moins qu’ils ne communiquent leur vision et ne mettent en place une quelconque forme de soutien, les travailleurs seront pris au dépourvu», prévient la société.
Les entreprises devraient déjà commencer à donner aux employés qui risquent de faire les frais de cette transition l’opportunité de développer de nouvelles compétences et de s’éduquer. Le risque réputationnel est bien réel dans cette délicate opération, rappelle le cabinet-conseil, et d’offrir une telle occasion d’apprentissage pourrait minimiser les chances d’écorcher sa marque employeur au passage.